Face aux nuisances environnementales ou aux risques d'accident, les autorités adoptent peu à peu des lois pour éloigner les usines des habitations.

La Commission a décidé qu'on ferait trois catégories d'usines et de fabriques : celles qui doivent être éloignées des endroits habités, celles qui peuvent rester près des habitations mais doivent être surveillées, celles qui peuvent être placées partout.

Dans la première catégorie, on trouvera des établissements qui ne doivent pas rester auprès des habitations car les matières qu'on y travaille et les produits qu'on en retire répandent une odeur désagréable, difficile à supporter, qui nuit à la salubrité¹ publique. [...] De même pour les usines qui peuvent compromettre la sûreté publique. Tels sont entre autres les ateliers des artificiers et les poudrières [...]. Aujourd'hui que les fabriques se sont multipliées et que dans les faubourgs les maisons particulières sont presque en aussi grand nombre et presque aussi resserrées que dans l'intérieur de la ville, on ne voit plus sans inquiétudes de nouvelles fabriques s'y élever.

Au cours du XIX^e siècle, plusieurs penseurs forgent une nouvelle philosophie politique : le socialisme. Louise Michel, célèbre pour son rôle durant la Commune de Paris, revendique ici, après une manifestation organisée à Paris, les grands idéaux du socialisme.

Quant à moi, ce qui me console, c'est que je vois au-dessus de vous, au-dessus des tribunaux se lever l'aurore de la liberté et de l'égalité humaine. [...] Nous sommes aujourd'hui en pleine misère et nous sommes en République, mais ce n'est pas là la République. La République que nous voulons, c'est celle où tout le monde travaille, mais aussi où tout le monde peut consommer ce qui est nécessaire à ses besoins. La République que nous voulons [c'est celle] où l'on à [les yeux] fixés sur l'avenir [...]. Le peuple meurt de faim, et il n'a pas même le droit de dire qu'il meurt de faim. Eh bien, moi, j'ai pris le drapeau noir et j'ai été dire que le peuple était sans travail et sans pain. Voilà mon crime ; vous le jugerez comme vous voudrez. [...] Nous voulons la paix de l'humanité par l'union des peuples. [...] Chacun cherche sa route ; nous cherchons la nôtre et nous pensons que le jour où le règne de la liberté et de l'égalité sera arrivé, le genre humain sera heureux.