Héritière de Molière, la comédie se renouvelle au XVIII
e
siècle. Le rire et la farce sont désormais moralement inacceptables
pour le public bourgeois et aristocratique : les
dramaturges créent des comédies
sérieuses, morales,
sensibles.
Marivaux s'illustre particulièrement dans ce genre. La naissance
du sentiment amoureux est au cœur de ses pièces,
mais à la différence des comédies classiques, l'intrigue
ne repose pas sur des obstacles extérieurs à l'amour.
Sa représentation est plus
psychologique et les personnages utilisent un langage subtil et raffiné pour parler de leurs sentiments : c'est le
marivaudage.
Sous l'influence de la
commedia dell'arte, les comédies de
Marivaux jouent sur le
travestissement : maitres et maitresses
se déguisent en valets et servantes, et vice-versa. Certaines
de ses pièces prennent ainsi un sens
politique, au moment
où les idées des Lumières se développent.
Beaumarchais propose une esthétique différente : ses
comédies sont
foisonnantes, ridiculisent les aristocrates et
mettent en scène les
oppositions entre les groupes sociaux.
À travers un grand sens du
comique de mots et de gestes,
le dramaturge donne aussi à voir les
inégalités entre les
hommes et les femmes.
Olympe de Gouges privilégie un
théâtre politique : ses pièces
les plus célèbres dénoncent l'
esclavage.
Découvrez une pièce de Marivaux :
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