En janvier 1919, le président états-unien Wilson rencontre les dirigeants français, anglais et italiens afin de préparer les clauses du traité de Versailles.

J'espère que vous êtes d'accord [...] sur la modération qu'il est nécessaire de montrer vis‑à‑vis de l'Allemagne. Nous ne voulons et nous ne pourrions pas la détruire : notre plus grande erreur serait de lui donner des raisons puissantes de vouloir un jour prendre sa revanche. Des stipulations excessives jetteraient un germe certain de guerre. [...] Il faut éviter de donner à nos ennemis même l'impression de l'injustice. Je ne crains pas dans l'avenir les guerres préparées par des complots secrets des gouvernements, mais plutôt les conflits créés par le mécontentement des populations. Si nous nous rendons nous‑mêmes coupables d'injustice, ce mécontentement est inévitable.

Bernhard von Bülow a occupé plusieurs fonctions politiques dont celle de chancelier de l'empire allemand de 1900 à 1909.

Jamais n'a été infligée à un peuple, avec plus de brutalité, une paix aussi accablante et aussi ignominieuse qu'au peuple allemand la paix honteuse de Versailles. Dans toutes les guerres des derniers siècles, des négociations entre vainqueur et vaincu avaient précédé la conclusion de la paix. [...] Mais une paix sans négociations préalables, une paix dictée comme celle de Versailles, est aussi peu une vraie paix qu'il n'y a transfert de propriété quand un brigand renverse à terre un malheureux et le contraint ensuite à lui remettre son porte‑monnaie. La paix de Versailles nous a ravi plus de soixante‑dix mille kilomètres carrés et plus de sept millions d'habitants.