Le masque de théâtre trouve son origine dans la Grèce antique. En bois, toile enduite, terre cuite, cire ou cuir, il a une fonction sacrée et spectaculaire, pour être vu de loin. Il permet notamment de distinguer clairement les personnages de tragédie d'avec les personnages de comédies.
Au XVIIe siècle, la commedia dell'arte adopte le demi‑masque en cuir, expressif et codé (Arlequin, Polichinelle...).
Le siècle suivant recourt au masque pour les pièces de travestissement, en particulier chez Marivaux.
Le XXe siècle redécouvre le masque, pour travailler le corps : le masque « neutre » rend le visage inexpressif. Il peut également ou créer une distanciation critique entre acteur et public, comme chez Bertolt Brecht. Les théâtres d'Asie ont également inspiré le théâtre français. Ainsi, le Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine crée ses propres masques dans un atelier sur place, comme le masque en bois du roi Suramarit.