La destruction du patrimoine archéologique : l'exemple de Palmyre

« Ces destructions sont un crime de guerre et une immense perte pour le peuple syrien et l'humanité. Ce nouveau coup porté au patrimoine culturel, quelques heures après que l'UNESCO a été informée d'une exécution massive dans l'ancien théâtre de Palmyre, montre combien le nettoyage culturel conduit par des extrémistes vise à la fois les vies humaines et les monuments historiques afin de priver le peuple syrien de son passé et de son avenir. »

Avoir une trace permet de lancer une réflexion : faut-il restaurer, reconstruire ou non, et comment ? Les données récoltées offrent la possibilité aux scientifiques de se poser les bonnes questions et de continuer à travailler sur les monuments, si toutefois ils n'existent plus. « La question de la reconstruction fait débat » reconnaît Aurélie Clemente-Ruiz, la commissaire¹ de l'exposition à l'Institut du monde arabe : « Pour la cité de Palmyre, un site très ancien, où des vestiges ont été détruits par Daech [l'État islamique], si on reconstruit, comment le fait-on ? À l'état d'origine que personne n'a connu il y a vingt siècles, ou avant l'arrivée du groupe État islamique ? [...] »