Des sites patrimoniaux. Le tourisme est né de la fréquentation de sites patrimoniaux. La baie du Mont Saint-Michel, Chamonix, les falaises d'Étretat peintes par Claude Monet au milieu des années 1880 témoignent de cet héritage encore présent.

Des stations érigées par des promoteurs privés et publics. L'accroissement des fréquentations a favorisé la naissance de stations touristiques créées d'abord par les acteurs privés (bourgeoisie, promoteurs immobiliers) puis par les États dans le cadre de l'aménagement du territoire (Plan Neige de 1964 pour les Alpes en France, Mission Racine pour le littoral du Languedoc en 1963, ou en Tunisie dans les années 1970).

Un tourisme surtout urbain et métropolitain. Si les centres historiques des villes ont été mis en valeur pour leur patrimoine, peu à peu leurs périphéries ont été intégrées. Les parcs d'attraction, qui ont besoin de beaucoup d'espace, s'y localisent. Les grands projets urbains et l'accueil de compétitions ou d'événements internationaux (Jeux Olympiques, expositions universelles) sont autant de facteurs d'attractivité pour les touristes dans les métropoles mondiales. Dès lors, le tourisme constitue pour ces métropoles autant une activité économique qu'une image, une marque, au service d'un marketing territorial.

La création de couloirs touristiques. Les stations, par leur étalement surtout le long des littoraux, ont fini par se rejoindre en créant des couloirs touristiques et urbains comme sur la Côte d'Azur en France, la Floride ou la côte méditerranéenne espagnole.

Le tourisme, producteur de lieux. Le tourisme permet aussi la naissance de régions touristiques dans les pays émergents, comme la Riviera Maya au Mexique autour de Cancun dans la presqu'île du Yucatan ou la Riviera Thaï à l'Ouest de Bangkok en Thaïlande.

Le tourisme, facteur de développement. Le tourisme est bien souvent considéré comme une opportunité de développement économique et d'insertion dans la mondialisation. Il apporte des revenus, des emplois et permet une modernisation des infrastructures ainsi qu'une ouverture sur le monde au niveau culturel. Certains micro-États insulaires (Seychelles, Maldives) ont fait le choix d'un développement fondé sur le tourisme.

Des conflits. Les impacts du tourisme ne sont pas que positifs. Partout, le tourisme fait naître des conflits : conflits d'usage pour l'utilisation de plages, conflits qui résultent des inégalités socio-spatiales mais aussi conflits identitaires par la rencontre entre populations aux valeurs culturelles et sociales très éloignées.

Le tourisme, un problème pour un développement durable. Le tourisme entraîne des déséquilibres, des pollutions mais aussi des réactions des populations locales dans le cadre de « l'over tourisme » (manifestations à Barcelone contre la hausse des prix de l'immobilier liée au tourisme). Cette pratique s'accorde souvent mal avec la durabilité.

• Over tourisme : sentiment que les flux touristiques dépassent la capacité d'accueil d'un territoire, ce qui provoque des rejets.


• Riviera : continuum littoral composé de nombreuses stations balnéaires.


• Station : territoire créé par et pour le tourisme.