Louis-Philippe, « prince dévoué à la cause de la Révolution ». C'est ainsi que le surnomme Adolphe Thiers, l'un des députés qui défendent sa candidature et réussissent à l'imposer sur le trône. Le nouveau roi applique rigoureusement la Charte, qui a été révisée et approuvée par les deux chambres, renforçant ainsi le caractère
parlementaire du régime. Mais en réalité, le roi seul détient le pouvoir exécutif et promulgue les lois, tout en œuvrant à renforcer le prestige de la monarchie (
). Le suffrage reste censitaire. Tout au long de son règne, les émeutes et les complots se multiplient.
Vers la fin de la monarchie. L'opposition aspire à des réformes politiques, notamment électorales, et remobilise les idéaux révolutionnaires. En 1847, la femme de lettres Marie d'Agoult publie par exemple un
Essai sur la liberté. Le roi refusant de réformer le régime, l'opposition organise une série de banquets politiques pour diffuser les idées réformistes. Lorsque le gouvernement interdit ces banquets (le 19 février 1848), des émeutes éclatent en réaction.