Un Paris sous tension. Plus d'un million d'habitants vivent alors dans Paris, dans des conditions souvent difficiles : pauvreté, bâtiments insalubres, épidémies, chômage. Les ouvriers, de plus en plus nombreux, sont exclus de la vie politique à cause du vote censitaire.
« Un vent de révolution ». Depuis 1830 se multiplient les mouvements réclamant des réformes démocratiques. Fin janvier 1848, le député Alexis de Tocqueville alerte sur ce « vent de révolution » qui souffle, mais le roi Louis-Philippe refuse de l'écouter. Les revendications sont nombreuses : abolition de l'esclavage, instauration du
suffrage universel, ou encore égalité hommes-femmes (
).
Le beau mois de février. Quand le peuple parisien descend dans la rue le 22 février, le roi est d'abord tenté par la répression violente : le 23 au soir, l'armée tire sur la foule, faisant plusieurs dizaines de morts (fusillade du boulevard des Capucines). Refusant finalement de mater la révolte dans le sang, le roi abdique le 24 février. Quelques heures plus tard, les révolutionnaires envahissent l'Assemblée et déclarent la fin de la monarchie ; Alphonse de Lamartine proclame dans la foulée la II
e République.