Rome compte près d'un million d'habitants à son apogée au Ier siècle de notre ère. Les problématiques de manque d'espace et de fragmentation y sont déjà visibles. Pour loger ses habitants, la ville s'étend horizontalement et verticalement. Sur le plan horizontal, cet étalement urbain aboutit à la croissance spatiale de la ville, qui déborde des murs construits au temps de la République. Ainsi entre 271 et 282, l'empereur Aurélien fait construire une nouvelle muraille qui englobe les zones désormais urbanisées et qui n'étaient plus protégées, dans un contexte où la pression des « Barbares » s'accroît. La ville s'accroît également sur le plan vertical. Les insulae, immeubles de 4 ou 5 étages, accueillent les plus pauvres qui s'y concentrent. Les incendies sont fréquents, comme le rappelle le satiriste Juvénal. À l'inverse, près des lieux valorisés (monuments notamment), certains îlots sont occupés par une seule habitation, la domus. Il s'agit de la maison urbaine d'un riche Romain, avec boutiques sur le devant, colonnade et bassin intérieur, petit jardin éventuellement.