La presse contrôlée. Dans la plupart des pays démocratiques de l'époque, la presse est libre. Pourtant, tous les pays belligérants mettent en place, au nom de la sécurité de l'État en temps de guerre, des formes de
censure : en France, le décret du 2 août 1914 suspend la liberté de la presse. Des censeurs sont chargés de contrôler la presse avant sa parution afin de voir si des informations sensibles, antipatriotiques ou pacifistes ne sont pas diffusées.
La presse censurée. Surnommée « Anastasie », la censure peut empêcher la publication d'un numéro de journal (
) ou d'une partie du contenu, les colonnes demeurant alors vides. En pleine guerre est créé
, qui dénonce ouvertement le contrôle de l'État sur l'information.
Le contrôle postal aux armées. Toutes les armées créent un service postal qui, en plus de distribuer et d'envoyer le courrier des soldats, lit les lettres envoyées depuis le front, afin d'empêcher les soldats de divulguer des informations sur le déroulement des combats, ou de diffuser des propos pacifistes ou
défaitistes. Les lettres qui ne respectent pas ces critères sont conservées par le contrôle postal qui ne les envoie pas à leur destinataire ou coupées. Les soldats doivent donc souvent rester vagues dans les lettres, nombreuses, qu'ils envoient à leurs familles.