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Caractéristiques du texte théâtral

• Le théâtre est écrit pour être joué :
  • il y a une double énonciation : tout ce qui est dit par un personnage est destiné à la fois aux autres personnages présents sur scène et au public, ce qui lui permet de suivre l'histoire ;
  • on distingue les répliques des didascalies, qui ne sont pas destinées à être prononcées sur scène ;


• Il existe différents types de réplique, suivant que le personnage est seul sur scène (monologue) ou non (dialogue) :
  • le monologue peut être délibératif, explicatif ou un monologue « confession » ;
  • dans un dialogue, on peut trouver des stichomythies, des tirades et des apartés ;
  • le récit peut intervenir dans un dialogue ou dans un monologue : un personnage raconte un événement qui n'est pas présent sur scène (voir règle de bienséance).


• Le monologue et l'aparté sont des conventions, des règles artificielles que le spectateur accepte même si ces situations ne sont en rien naturelles.

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La structure d'une pièce

• Une pièce est généralement divisée en actes, eux-mêmes divisés en scènes.


• On distingue différentes étapes dans la construction de l'intrigue théâtrale :
  • l'exposition
  • le nœud
  • les péripéties
  • le coup de théâtre (qui permet de résoudre le nœud)
  • le dénouement (dans laquelle le nœud est résolu)

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Le théâtre, du texte au spectacle

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L'évolution des lieux de représentation

1.

Les origines du théâtre : le théâtre antique

• Une origine religieuse et civique : dans la Grèce antique, les concours de théâtre avaient lieu pendant les fêtes consacrées à Dionysos, dieu de l'ivresse et de l'inspiration.


• Les acteurs sont costumés et portent des masques.


• À l'origine, le théâtre est donc un art populaire.


• Les dramaturges développent la tragédie (Eschyle, Sophocle, Euripide, Sénèque) et la comédie (Aristophane, Plaute, Ménandre).

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Le théâtre du XVI^e siècle et du début du XVII^e siècle : le baroque

• Le baroque naît dans un contexte de bouleversements philosophiques et politiques qui conduisent les artistes à proposer une vision instable du monde.


• Selon eux, le monde n'est qu'illusion, les apparences sont trompeuses : ils utilisent des effets de surprise, la mise en abyme du théâtre dans le théâtre, ou encore des effets spectaculaires.


• Ils représentent la mort et la violence sur scène ou en peinture.

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Le théâtre du XVIl^e siècle : le classicisme

• Le classicisme se caractérise par un retour aux modèles et aux histoires antiques.


• L'art doit éduquer (docere), émouvoir (movere) et plaire (placere). Molière reprend la formule latine Castigat ridendo mores (« [la comédie] châtie les mœurs par le rire »).


• L'écriture des pièces est régie par un système de règles strictes fixées par l'Art poétique de
  Nicolas Boileau
  , qui reprend celles édictées par Aristote dans l'Antiquité : la règle des trois unités (de temps, de lieu et d'action), la règle de la vraisemblance et celle de la bienséance.


• Chez Pierre Corneille, le héros est confronté à un dilemme tragique et ses choix déterminent son destin. Chez Jean Racine, au contraire, le héros est la victime du destin.

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Le théâtre du XVIII^e siècle

• C'est un théâtre politique : comédies (souvent satiriques) et drames représentent les rapports de force de la société.


• La comédie psychologique de Marivaux utilise un langage subtil et raffiné pour parler d'amour : c'est le marivaudage. Ses pièces accordent une attention particulière aux relations entre les classes sociales : les maîtres se travestissent en valets (et inversement), questionnant ainsi la notion de pouvoir.


• Dans le drame bourgeois, Diderot représente la bourgeoisie et les liens familiaux de façon réaliste, dans des pièces où la vertu triomphe. Son théâtre est moraliste.

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Le théâtre du XIX^e siècle : le romantisme

• Une révolte contre les règles du théâtre classique dans le but d'une vraisemblance historique, pour un théâtre politique et philosophique.


• Victor Hugo prône le mélange des genres : dans la préface de Cromwell, il annonce vouloir mêler le grotesque et le sublime, le comique et le tragique.


• La « Bataille d'Hernani », acte fondateur du drame romantique.

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Le théâtre du XX^e siècle : le théâtre de l'absurde

• Mise en spectacle de la condition de l'être humain.


• Rejet des règles traditionnelles du théâtre : mélange du comique et du tragique, rejet d'une caractérisation psychologique des personnages (des anti-héros), rejet des intrigues traditionnelles


• Une parole « vidée de son contenu » (Eugène Ionesco) : les dramaturges jouent avec les mots pour montrer les limites du langage.

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Le théâtre contemporain

• Éclatement des genres et des codes : on ne respecte plus les règles classiques ni les traditions théâtrales


• Différents genres et arts littéraires se mélangent

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Les types de pièces

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Les tonalités

• Dans les comédies, la tonalité comique pour faire rire le spectateur :
  • le comique de caractère : un trait de caractère est exagéré, caricaturé, pour ridiculiser un personnage (avare, égoïste, peureux, etc.) ;
  • le comique de mots : jeux de mots, utilisation d'un mot familier dans un discours soutenu, etc. ;
  • le comique de gestes : une course-poursuite, des coups de bâton, etc. ;
  • le comique de situation : exemple du quiproquo qui est un malentendu, une incompréhension entre les personnages et crée un comique de situation.


• Dans les tragédies, des tonalités pour provoquer la catharsis chez le spectateur :
  • la tonalité tragique provoque terreur et fascination : un personnage confronté à une force qui le dépasse et/ou à un dilemme ;
  • la tonalité pathétique provoque la pitié : le personnage est dans une situation douloureuse, que le spectateur partage émotionnellement. Il exprime sa tristesse, son affliction, son désespoir ;
  • la tonalité épique provoque l'admiration pour un personnage héroïque, dans un contexte de bataille ou de guerre.


• Dans le théâtre classique, il faut donc respecter l'unité de ton : réserver la tonalité comique à la comédie et les tonalités tragique et pathétique à la tragédie. Le drame brise cette unité de ton.