1
Le poids de la guerre
Des économies affaiblies. Les pays européens, en particulier la France et l'Allemagne, sortent appauvris et affaiblis de la Première Guerre mondiale : leur production industrielle et leur PIB chutent fortement. Les États-Unis deviennent les créanciers de l'Europe (
), et les dettes de guerre provoquent des tensions entre les anciens belligérants.
Des déséquilibres budgétaires et monétaires. Afin de financer leurs importants déficits, les États recourent au crédit. Si le Royaume-Uni retrouve rapidement l'équilibre budgétaire du fait de hausses d'impôts, l'Allemagne, la Pologne, l'Autriche et la Hongrie empruntent à court terme et créent de la monnaie, ce qui provoque une
hyperinflation. En outre, la décision du Royaume-Uni de revenir à l'
étalon-or, en 1925, contribue à déstabiliser le système monétaire international.
2
Une crise de surproduction
Les difficultés du secteur agricole. Dans les années 1920, la production agricole augmente considérablement, tout comme les superficies cultivées. La production dépasse la demande réelle. Ainsi, avant même la crise, les prix baissent et de nombreuses exploitations endettées sont obligées de déclarer faillite.
La surproduction industrielle. L'accélération de la production de biens de consommation (automobiles, électroménager) ne correspond pas à la faiblesse de la demande, liée à une croissance moins rapide des salaires. Pour permettre dʼacheter ces nouveaux biens, le crédit à la consommation de court terme, avec des mensualités élevées, se développe.
3
La spéculation financière
Le développement de la spéculation boursière. Dans la première moitié du XX
e siècle, la
spéculation boursière se développe aux États-Unis. Le cours des actions triple de 1924 à septembre 1929 et, à la veille du krach boursier, 6 % de la population en moyenne détient des actions.
La formation d'une bulle spéculative. Le développement incontrôlé de cette spéculation inquiète les observateurs et les dirigeants, qui redoutent la constitution d'une
bulle spéculative. Au printemps 1929, la Réserve fédérale (Fed), la banque centrale des États-Unis, demande aux banques de New York de réduire les prêts accordés aux
courtiers, mais ses préconisations demeurent sans effet.