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Un nouveau modèle politico-économique
L'échec des politiques classiques. Certains pays, comme le Royaume-Uni ou la France, choisissent dans un premier temps de mener des politiques de
déflation, mais celles-ci aggravent les effets de la crise en faisant baisser les revenus des travailleurs.
Un nouveau rôle pour l'État. La crise pousse de nombreux États à rompre avec les doctrines libérales et à intervenir directement dans l'économie, notamment en réglementant les prix et les salaires, en adoptant des plans de relance ou en subventionnant certaines entreprises en difficulté, en particulier des banques. On parle de politique interventionniste ou dirigiste.
Relancer l'économie par la dépense publique. Les États cherchent à relancer l'économie par l'investissement, selon les principes théorisés plus tard par l'économiste
. Aux États-Unis, la politique du
New Deal, mise en place par Franklin D. Roosevelt à partir de 1933, passe notamment par la multiplication de grands travaux publics pour employer les chômeurs. On retrouve des politiques similaires en Italie, en Allemagne ou en France. Elles contribuent à augmenter les dépenses de lʼÉtat, ce qui est partiellement compensé par une augmentation de la fiscalité.
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De nouvelles politiques publiques
La lutte contre le chômage devient une priorité absolue. En Allemagne, Hitler parvient à faire disparaître le chômage, mais cela passe par des mesures drastiques : interdiction du droit de grève et des syndicats, blocage des salaires, réduction des prestations sociales. Ailleurs, les politiques de relance portent plus ou moins leurs fruits, mais le chômage reste presque partout plus élevé en 1939 qu'en 1929.
Des mesures de protection sociale. Une politique de protection sociale embryonnaire voit le jour à la faveur de la crise. Alors qu'elle était inexistante aux États-Unis en 1930, elle se développe considérablement avec le New Deal : les dépenses fédérales de protection sociale augmentent de 160 % entre 1932 et 1933. Dans les pays scandinaves, la crise de 1929 accélère la mise en place de la
social-démocratie.