L'identité d'un individu se détermine socialement et culturellement
en fonction du milieu d'appartenance, mais également
de manière personnelle, selon l'histoire de chacun et
ses choix personnels.
L'égalité peut se définir comme égalité politique : elle se
décline dans l'Antiquité grecque comme égalité face à la loi
(isonomia), égalité de pouvoir (isokratia), égalité de temps
de parole (isègoria). Elle peut aussi s'entendre de manière
plus sociale comme égalité économique, comme égalité des
chances de départ et comme égalité des conditions. On peut
soit défendre l'égalité arithmétique (à chacun est dû la même
chose), soit l'égalité géométrique (à chacun selon ses besoins,
selon sa nature propre).
La différence marque tout ce qui distingue un individu d'un
autre ou d'un groupe. Ainsi, un processus d'individualisation
peut se produire parce que l'individu appartient à plusieurs
groupes sociaux ou parce qu'il interprète ce qui arrive au
groupe d'une manière nouvelle et innovante, marquant alors
sa différence.
L'identité d'un individu est donc en tension entre la volonté
d'appartenir à un groupe pour bénéficier d'une définition
sociale égalitaire parmi ses pairs et la volonté contraire
de se distinguer du groupe par des caractères uniques qui
marqueront la différence et permettront à l'individu de
ressentir la liberté d'être soi, de penser par soi‑même et de
faire ses propres choix sans être mécaniquement déterminé
par le groupe.