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Thomas Hobbes
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Sa vie
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Thomas Hobbes
1588‑1679
Thomas Hobbes entre comme précepteur au service de la maison Cavendish, une puissante famille de l'aristocratie britannique. L'époque est bouleversée par les guerres civiles et les tensions religieuses ; Hobbes est contraint de partir sur le continent, notamment en France. C'est lors de cet exil qu'il découvre des pensées nouvelles qui agitent l'Europe savante. Il
se passionne pour la géométrie et élabore sa pensée politique. Ainsi, il rédige en 1640 les
Éléments de la loi naturelle et politique, où il soutient que le souverain doit détenir un pouvoir
absolu. Il se lie avec le philosophe et astronome Gassendi et rencontre Galilée en 1636.
Quand son œuvre principale, le Léviathan, est publiée en 1651, il juge prudent de quitter la France. Sa défense d'un souverain détenteur d'un pouvoir absolu – ce qui inclut qu'il soit chef de la religion d'État – déplaît aux catholiques. Du citoyen est mis à l'index par Rome en 1654. En 1666 (l'année du grand incendie de Londres), craignant d'être accusé d'athéisme et d'hérésie par le Parlement, il brûle ses papiers et renonce à publier des textes de philosophie
politique. Plusieurs de ses ouvrages seront décriés ; quatre ans après sa mort en 1683,
Du citoyen et le Léviathan sont condamnés par l'université d'Oxford et brûlés.
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Sa pensée
Hobbes veut démontrer la nécessité d'une obéissance
inconditionnelle au souverain d'un État. Pour cela, il élabore
l'hypothèse de l'état de nature, qui doit décrire la situation
des hommes sans État civil. C'est un état de guerre généralisé : chacun étant juge en sa propre cause, tous estiment avoir
le droit de s'approprier, par la violence s'il le faut, ce qu'ils
se représentent, à tort ou à raison, utile à leur existence. Ils
doivent donc vivre dans l'anticipation de l'agression d'autrui :
dans l'état de nature, il est nécessaire de se méfier de tous.
Dans l'état de nature, les hommes en proie à la peur disposent
tout de même d'une raison pour calculer que leur
meilleure chance de subsister est un pacte social : chacun
promet de renoncer à son droit de nature sur toutes choses,
autrement dit de renoncer au droit d'user de la force. Il faudra
qu'un seul conserve ce droit de nature : le souverain. Tous les
autres lui doivent obéissance. Or, pour Hobbes, cette obéissance
doit être inconditionnelle.
S'il faut obéir à un souverain à condition qu'il soit juste,
alors chacun jugeant de la justice selon sa fantaisie ou son
intérêt, le pacte pourra être rompu ; en effet, le désaccord
menacera de dégénérer en discorde, c'est‑à‑dire en guerre
civile. Or, la guerre civile est le pire des conflits. Il s'ensuit que
le souverain doit détenir le monopole de la politique.
Cela n'implique pas que les hommes dans l'état civil soient
sans liberté : par là, tout ce que la loi n'interdit pas est autorisé,
par exemple la liberté de commerce. En outre, dans l'état
civil, les hommes jouissent de tout le confort dû au progrès
de la civilisation.
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Œuvres principales
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