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Une direction autoritaire de l'économie
Communisme et socialisation de l'économie. L'économie de l'Union soviétique se caractérise par la collectivisation des terres agricoles et des moyens de production industriels. Dès 1928, Staline met un terme à la
nouvelle politique économique et entreprend une vaste planification de l'économie. De grandes fermes d'État, les
sovkhozes, et de grandes exploitations collectives,
les kolkhozes, sont instituées.
Un État corporatif en Italie. L'Italie fasciste maintient des liens étroits avec les intérêts privés et les riches industriels. L'État organise les relations entre les salariés et les employeurs et devient le régulateur de la vie économique, en particulier après l'institution de la charte du travail en 1927.
L'interventionnisme d'État en Allemagne. Adolf Hitler mène une politique de grands travaux, développe le secteur industriel allemand et prône une économie autarcique pour résorber le chômage de masse.
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Le chef et l'homme nouveau
Le culte de la personnalité. Dans les sociétés allemande, italienne et soviétique, le chef, investi d'une autorité absolue, fait l'objet d'un véritable culte. Hitler fédère ainsi le peuple allemand autour de la devise «
Ein Volk, ein Reich, ein Führer » (un peuple, un empire, un chef).
Créer un homme nouveau. Les régimes totalitaires entendent façonner un homme nouveau dans une société nouvelle et régénérée. Cela passe par la discipline physique et sportive, l'hygiène, l'exaltation des valeurs militaires ainsi que le culte du travail.
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La spécificité du nazisme
La biologie comme loi de l'histoire. Les nazis estiment que les lois de la nature conditionnent les sociétés humaines. Persuadés dʼappartenir à une
race aryenne supérieure, ils mettent en place des politiques d'
eugénisme visant à éliminer les races considérées comme « inférieures », les homosexuels et les handicapés.
Un antisémitisme virulent. Aux yeux des nazis, les Juifs sont situés en bas de l'échelle des races (
). Dès 1933, le boycott de leurs commerces est mis en place. Le 15 septembre 1935, les lois de Nuremberg excluent les Juifs de la société allemande. Les violences envers eux se multiplient. Les 9 et 10 novembre 1938, sous l'impulsion des autorités nazies, les populations du Reich s'en prennent aux synagogues et aux commerces des Juifs, tandis que des assassinats sont commis en toute impunité. Après cette date, environ 30 000 Juifs sont envoyés en camp de concentration, tandis que des milliers de Juifs allemands préfèrent fuir le pays.
La conquête d'un espace vital. Selon Hitler, la race allemande ne peut se maintenir et s'étendre que si les populations de sang allemand sont réunies sous la tutelle d'un seul et même empire. L'idée selon laquelle le Reich doit conquérir en Europe de lʼEst un « espace vital », le
Lebensraum, s'impose avec force dès les années 1920.