Gabrielle Deydier devient obèse à l'adolescence et subit de plein fouet ce que l'on appelle la grossophobie. [...] « La fac a été une parenthèse enchantée avant la violence grossophobe du marché du travail. Cela commence avec les stages, pour lesquels j'envoie des dizaines de candidatures, sans succès. Même des petits jobs étudiants sont durs à trouver. [...] Après avoir été harcelée par une collègue qui me disait qu'elle ne voulait “pas travailler avec une grosse”, je suis revenue à la fac [...]. Les personnes en surpoids ont cinq fois moins de chances d'être employées que celles qui sont minces [...]. Quand on sort de la norme, comme c'est le cas pour les personnes en surpoids, l'ascenseur social est bloqué. »