L'expérience de Milgram, en 1967 que l'on appelle
« effet du petit monde » pour la distinguer d'une autre
expérience du même sociologue Stanley Milgram, est
une hypothèse selon laquelle toute personne peut être
reliée à n'importe qui d'autre par une courte chaîne de
relations sociales.
En 2015, un jeu télévisé suédois a démontré cette
hypothèse en donnant pour mission à ses participants
de serrer fictivement la main de l'Américain Buzz
Aldrin, deuxième homme à avoir marché sur la Lune,
en passant au maximum par six relations intermédiaires.
Et les participants y sont parvenus !
L'émergence d'Internet et des contenus Web a permis de vérifier cette hypothèse du « petit monde ». En 1998,
l'université de Cornell a mené une étude sur 240 millions d'utilisateurs d'une messagerie de Microsoft pour évaluer
le degré de séparation moyen entre chacun d'eux. Ils sont arrivés à la conclusion que, sur cette messagerie,
le degré de séparation était de 6,6 relations.
C'est avec la démocratisation des réseaux sociaux que ce degré de séparation a pu être fortement réduit. En 2011,
Facebook, qui comptait alors 720 millions d'utilisateurs, a publié une étude sur ce sujet et a évalué que le degré de
séparation sur son réseau social s'était abaissé à 4,74 relations. Aujourd'hui, avec près de 3 milliards d'utilisateurs
à son actif et des algorithmes de recommandation toujours plus perfectionnés, ce degré s'est encore réduit.
La carte présente un parcours connectant une personne en Suède à une autre personne aux États‑Unis.