) comportent des partitions. Cette musicalité est conservée dans le refrain qui clôt chaque strophe. Cette contrainte permet aux poètes d'exprimer leur virtuosité : dans le texte d'Eustache Deschamps (
), la répétition permet d'insister sur la nostalgie du passé.
Une forme codifiée
La ballade est généralement composée de trois strophes terminées par un refrain, auxquelles s'ajoute un envoi d'une demi‑strophe reprenant les rimes finales des strophes précédentes (croisées ou embrassées) et le refrain (
). Certains poètes choisissent des strophes carrées, dans lesquelles le nombre de vers dans les strophes est égal au nombre de syllabes de chaque vers. Ainsi, Charles d'Orléans
) et ses caractéristiques irriguent l'inspiration des poètes. Beaucoup utilisent des allégories, qui expriment les sentiments mêlés des personnages. Ainsi, Guillaume de Machaut (
) utilise l'apologue pour faire la satire des mauvais conseillers, en s'appuyant sur des animaux. En réécrivant la fable d'Ésope, il s'inscrit dans une tradition antique, qui sera poursuivie par Jean de La Fontaine (
), qui organise le procès métaphorique de Vieillesse.
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La postérité de la ballade
Une forme rejetée au XVIe siècle
La Pléiade va bousculer les codes médiévaux en rejetant les formes poétiques du Moyen Âge pour promouvoir un retour aux formes antiques. Dans la Défense et illustration de la langue française, Joachim du Bellay (
) l'utilise pour apporter une couleur médiévale à ses poèmes. Cependant, c'est une nouvelle forme qui apparaît : affranchie des règles médiévales, elle touche à d'autres sujets, souvent merveilleux ou fantastiques, manifestant un certain goût pour l'effroi