Histoire 1re

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Thème 1 : L’Europe face aux révolutions
Ch. 2
L’Europe entre restauration et révolution (1814-1848)
Thème 2 : La France dans l’Europe des nationalités : politique et société (1848-1871)
Ch. 3
La difficile entrée dans l’âge démocratique : la IIᵉ République et le Second Empire
Ch. 4
L’accélération des transformations économiques et sociales en France
Ch. 5
La France et la construction de nouveaux États
Thème 3 : La IIIᵉ République avant 1914 : un régime politique, un empire colonial
Ch. 6
La mise en œuvre du projet républicain
Ch. 7
Permanences et mutations de la société française jusqu’en 1914
Ch. 8
Métropole et colonies
Thème 4 : La Première Guerre mondiale : le « suicide de l’Europe » et la fin des empires européens
Ch. 9
Un embrasement mondial et ses grandes étapes
Ch. 10
Les sociétés en guerre : des civils acteurs et victimes de la guerre
Ch. 11
Sortir de la guerre : la tentative de construction d’un ordre des nations démocratiques
EMC
Axe 1
Fondements et fragilités du lien social
Axe 2
Les recompositions du lien social
Livret BAC
Chapitre 1
Dossier 2

Faire la guerre (1792‑1815)

16 professeurs ont participé à cette page
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Introduction
Entre 1792 et 1815, la France est plongée dans d'interminables guerres contre les autres grandes puissances européennes. Ces conflits mettent en péril l'équilibre financier de la France, mais aussi ses régimes politiques, qui se succèdent à vitesse rapide. Les militaires sont amenés à jouer un rôle de premier plan dans la Révolution et c'est un général, Napoléon Bonaparte, qui finit par devenir empereur. Les citoyens, qui souhaitent d'abord diffuser un idéal patriotique républicain, servent ensuite dans la Grande Armée napoléonienne, dont l'objectif est de rétablir la puissance de la France dans toute l'Europe.
Comment l'armée participe‑t‑elle à la construction de la nation entre 1792 et 1815 ?
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Placeholder pour Faire la guerre friseFaire la guerre frise
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Doc. 1
La bataille de Valmy, victoire révolutionnaire en 1792

Placeholder pour Horace Vernet, La Bataille de ValmyHorace Vernet, La Bataille de Valmy
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Horace Vernet, La Bataille de Valmy, 20 septembre 1792, 1826, huile sur toile, 175 x 287 cm, National Gallery, Londres.
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Doc. 2
La levée en masse de 1793

Dès ce moment, jusqu'à celui où les ennemis auront été chassés du territoire de la République, tous les Français sont en réquisition permanente pour le service des armées. Les jeunes gens iront au combat ; les hommes mariés forgeront les armes et transporteront les subsistances ; les femmes feront des tentes, des habits et serviront dans les hôpitaux ; les enfants mettront le vieux linge en charpie (pour servir de pansement), les vieillards se feront porter sur les places publiques pour exciter le courage des guerriers, prêcher la haine des rois et l'unité de la République.
Décret voté par la Convention le 29 juillet 1793.
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Doc. 3
Glorifier les soldats héroïques

Jean Gal, soldat dans le quatrième bataillon du département du Gard […] dans les Pyrénées orientales, reçoit un coup de canon qui lui emporte le bras. Au lieu de se retirer du combat […] à mesure qu'il voit abattre des soldats espagnols : Bon, s'écrit‑il, bon, je ne sens plus mon mal. Il ne cesse, pendant toute l'action, d'encourager ses frères d'armes qui le pressaient en vain d'aller recevoir les secours nécessaires à son état. […] Une nouvelle action s'étant engagée le lendemain, Gal s'échappe de l'hôpital, vole à son bataillon et se jette dans la mêlée, où il se distingue par de nouveaux prodiges de valeur.

[…]

Le brave Georges, du trente‑sixième régiment, qui a le bras emporté d'un boulet, crie : Vive la République ! Il m'en reste encore un pour venger la patrie.
Recueil des actions héroïques et civiques des républicains français, 1794.
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Doc. 4
La Grande Armée napoléonienne

Placeholder pour Passage en revue des troupes à Boulogne le 15 août 1804Passage en revue des troupes à Boulogne le 15 août 1804
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Anonyme, Passage en revue des troupes à Boulogne le 15 août 1804, v. 1830, huile sur toile, musée Napoléon, Rome.

La Grande Armée est d'abord le nom donné par Napoléon aux troupes destinées à envahir l'Angleterre. Ce terme désignera ensuite toute son armée, en raison de sa taille : ce sont plus de 600 000 hommes qui pénètrent en Russie quelques années plus tard.
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Doc. 5
Faire feu : l'essor de l'artillerie

La découverte de la poudre a changé la nature de la guerre : les armes de jet sont devenues les armes principales ; c'est par le feu et non par le choc que se décident aujourd'hui les batailles. Le mousquet1 porte la mort à [...] 200 toises [380 m], des batteries2 placées à 800 toises [1 600 m] ont une influence directe et puissante sur le succès des combats. Il a donc fallu considérer comme faisant partie duchamp de bataille toutes les éminences et positions qui se trouvent à cette distance. Pour asseoir leur camp ou établir leur ligne de bataille, les généraux modernes ont dû choisir un terrain tel qu'ils puissent y mettre en action la plus grande partie de leurs armes de jet […] et établir leurs batteries sur des positions qui dominent, débordent, prolongent, prennent en flanc ou en écharpe les lignes ennemies.
Napoléon Bonaparte
Essai sur la fortification de campagne, texte écrit pendant son exil à Sainte‑Hélène, publication posthume.

1. Ancêtre du fusil actuel.
2. Ensemble de canons.
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Doc. 6
La débâcle de Russie en 1812

Nos blessés périssaient, faute des moindres secours. Ces nombreux caissons, ces immenses approvisionnements en tous genres, assemblés à si grands frais depuis deux ans, avaient disparu, pillés, perdus, faute de moyens pour les traîner. Ils étaient semés sur la route. La rapidité des marches, le manque d'attelages suffisants et de rechange, le manque de vivres, le défaut de soins, tout s'était réuni pour faire périr les chevaux. […] Nos caissons, tous nos transports, calculés pour des routes ferrées, pour des marches et des distances ordinaires, n'étaient pas en rapport avec les chemins des pays que nous avions à parcourir. […] L'Empereur se fâchait, grondait plus que sévèrement le major‑général, les chefs de corps et les administrateurs, mais cela ne remédiait à rien.
Caulaincourt
Mémoires, v. 1825‑1827.
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Questions

Prélever des informations

1. Présentez les tableaux puis comparez-les. (Doc. 1 et 4)

2. Soulignez quel est l'idéal qui doit unir ces populations dans le conflit. (Doc. 2 et 3)

3. Expliquez les conséquences du recours de plus en plus fréquent à l'artillerie. (Doc. 5)

4. Identifiez les éléments qui expliquent l'échec de la campagne de Napoléon en Russie. (Doc. 6)

Rédiger un texte

5. Vous êtes un soldat français engagé dans les armées nationales entre 1792 et 1815. Écrivez une lettre à votre famille pour décrire votre expérience.
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