En 1894, le capitaine Dreyfus est accusé d'espionnage au profit de l'Allemagne après une enquête et un procès expéditifs.
Il est dégradé, déshonneur suprême pour un militaire, puis condamné au bagne à vie. Il ne cesse de clamer son innocence, et en 1896 le nouveau chef du renseignement en apporte la preuve, mais n'est pas écouté. Un faux document est même fabriqué, ce qui est révélé après le « J'Accuse ».
Les partisans de Dreyfus deviennent nombreux, et un dossier solide est monté. Il faut lui donner de la visibilité. En 1898, Zola publie, dans le journal L'Aurore, « J'Accuse ». Sa portée est immense. Émile Zola est un écrivain très célèbre au moment de cette affaire. Sans être proche du régime, il est républicain. Il vient de terminer le cycle des Rougon‑Macquart. Après l'article, il est traduit en diffamation et condamné. Il s'exile jusqu'à la révision du procès en 1899. Le 5 octobre 1902, il meurt asphyxié dans son appartement. Dreyfus est réhabilité en 1906.