Assis sur un rocher je me reposais un instant quand
j'aperçus un cerisier de trois pieds à peine dont les boutons
de fleurs étaient à moitié ouverts. Quelle admirable
leçon donne la fleur du cerisier tardif qui, enseveli
sous les neiges, n'oublie pas le printemps. Elle est
analogue à celle de
« la fleur du prunier qui répand son
parfum sous un ciel incandescent ». J'évoquai aussi
l'émotion exprimée dans le poème de
Gyōson-sōjō,
mais je la ressentais plus intense encore.
D'une façon générale, la règle
des ascètes interdit
de révéler les mystères de cette montagne. C'est pourquoi
j'arrête mon pinceau et n'en écrirai pas plus. De
retour au logis, à la requête de
l'Abbé, j'