« C'est le voyage qui vous fait,
ou vous défait », Nicolas Bouvier
Ressource affichée de l'autre côté. Faites défiler pour voir la suite.
L'Usage du monde n'invite pas seulement à la découverte de pays éloignés. Pour Nicolas Bouvier, le voyage est
une quête intérieure, tout autant qu'une découverte du monde extérieur.
Ressource affichée de l'autre côté. Faites défiler pour voir la suite.
Un récit à la croisée des genres
À l'origine du récit de voyage Le Devisement du monde (ou Le livre des merveilles, 1298) est le premier grand récit de voyage dans le monde occidental.
Mais c'est à la Renaissance, dans le cadre des grands voyages d'exploration, que se développe ce genre
hybride dont Hérodote (Histoires, vers 445 av. J.-C.) avait posé les jalons. À la croisée des voix (de l'aventurier, du
scientifique, du géographe, de l'historien, du missionnaire), le récit de voyage est surtout à la croisée des formes :
journal, lettre, enquête ethnographique, poésie, récit réel ou fictif.
Le mélange des genres dans L'Usage du monde L'Usage du monde se situe aussi à la frontière de plusieurs genres littéraires : cette oeuvre relève en effet de l'autobiographie
(
), puisque Nicolas
Bouvier intègre certains poèmes à son récit, en s'inscrivant ainsi dans la lignée d'auteurs tels que Henri Michaux
(Récits de voyageuses et de voyageurs,
Ressource affichée de l'autre côté. Faites défiler pour voir la suite.
L'Usage du monde : un art du voyage
Le voyage comme ouverture à l'imprévu
Tout en racontant son odyssée, Nicolas Bouvier élabore un véritable art du voyage. Il évoque à plusieurs reprises
la lenteur comme étant le luxe le plus précieux du voyageur (
), par exemple lorsqu'il écrit : « Prendre son
temps est le meilleur moyen de n'en pas perdre ». Il invite aussi à accueillir l'imprévu et affirme, dans une autre
maxime : « On voyage pour que les choses surviennent et changent » (
Un voyage initiatique ?
Nicolas Bouvier explique, dans L'Usage du monde, que le voyage fait éprouver « une sorte de réduction » et amène
le voyageur à « de plus humbles proportions ». Ce voyage initiatique est donc paradoxal puisqu'il conduit à la
disparition de soi.
Ressource affichée de l'autre côté. Faites défiler pour voir la suite.
Voyage et écriture
Un conflit entre la vie et l'écriture ?
À plusieurs reprises, Nicolas Bouvier fait part de la difficulté qu'il éprouve à écrire, tout occupé qu'il est à voyager
et à vivre pleinement son voyage : « être heureux me prenait tout mon temps », dit-il pour se justifier de trop peu
écrire. À la dernière page du récit, il affirme également que les mots ne peuvent suffire à décrire complètement le
sentiment de plénitude qui l'habite (
L'écriture, reflet de la vie
Pourtant, le voyage semble avoir constitué une préparation à l'écriture, parce qu'il a appris à l'auteur à s'effacer
lui-même et à voir le monde avec plus d'acuité. Huit ans après son voyage, Nicolas Bouvier le retrace à travers l'écriture
et fait ressentir au lecteur, par le travail des mots, ce que lui-même a ressenti au cours de son long périple.
Une erreur sur la page ? Une idée à proposer ?
Nos manuels sont collaboratifs, n'hésitez pas à nous en faire part.
Oups, une coquille
j'ai une idée !
Nous préparons votre pageNous vous offrons 5 essais
Yolène
Émilie
Jean-Paul
Fatima
Sarah
Utilisation des cookies
Lors de votre navigation sur ce site, des cookies nécessaires au bon fonctionnement et exemptés de consentement sont déposés.