Quelle place pour l'humain
dans un monde de machines ?
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Les évolutions technologiques suscitent des interrogations sur le devenir des machine et sur la condition humaine.
Quelle place pouvons-nous occuper dans un monde de machines ? Qu'est-ce qui nous différencie de celles-ci ?
Qu'est-ce qui nous donne de la valeur ?
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Un monde de machines
Des machines omniprésentes
Elles s'intègrent dans le quotidien de chacun comme dans l'organisation de la société, de la voiture aux systèmes
informatiques contrôlant l'économie mondiale. Sous la plume de Verne (
), elles sillonnaient déjà la planète,
des hauteurs du ciel jusqu'aux profondeurs des océans, et ce qui était alors une fiction s'est vite réalisé.
Saint-Exupéry (
) rappelle en effet combien ce développement a été rapide depuis la révolution industrielle.
Une perte de repères
Depuis les premiers silex taillés, certaines distinctions semblaient évidentes : l'être humain est différent de l'animal
et il est supérieur à ses outils. Mais si les machines agissent de façon « autonome » (
) ? Si elles deviennent
aussi, voire plus, intelligentes que les humains ? Par ailleurs, puisque le corps humain n'est composé que de
matière, pourquoi ne pas le perfectionner en utilisant les ressources de la technologie, comme le fait Scott Cohen
en s'implantant une puce sous la peau (
) ? C'est en tout cas le point de vue du transhumanisme : la machine
devrait se rapprocher de l'humain, et l'humain de la machine.
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Une perte d'humanité ?
Les raisons de s'inquiéter
Sur le plan social, dès le milieu du XIXe siècle, Hugo montrait que le développement industriel ne remettait pas
en cause, voire renforçait, l'exploitation des plus faibles (
) et ont causé le désastre écologique auquel elles sont désormais censées
apporter des solutions, si l'on suit Jean-Claude Heudin pour qui il faut associer des intelligences artificielles au
pouvoir politique (
) ou le goût de la beauté chez
Saint-Exupéry : autant de qualités que nous développerons à mesure que nous déléguerons des tâches aux technologies,
d'après Scott Cohen (
). De son côté, la science‑fiction, divertissement populaire à l'époque de Verne, est
devenue un laboratoire du futur, au point qu'un exemple romanesque a valeur d'argument sous la plume du
scientifique Heudin (
Saint-Exupéry rappelle que notre vision du monde dépend du vocabulaire dont nous disposons, et que nous
sommes déracinés si la langue n'évolue pas pour s'adapter à la réalité dans laquelle nous vivons. Prêter attention
aux mots, ce peut être, comme François Bon (
), examiner les métaphores
qu'on emploie et montrer qu'elles sont parfois dangereusement anthropomorphiques ; ou encore débattre de ce
que cela implique de dialoguer avec une voix artificielle (