Classification des sciences
Traditionnellement, les sciences sont séparées en trois
catégories :
- les sciences pures ou formelles (la logique et les
mathématiques) ;
- les sciences de la nature ;
- les sciences de l'homme.
Dans
Les mots et les choses (chapitre X, « Le Trièdre des
savoirs »), Foucault remet en cause cette classification
et la traditionnelle opposition entre les sciences de la
nature, dites sciences « dures », et les sciences humaines.
Il propose un « trièdre épistémologique », c'est‑à‑dire
une tripartition des sciences :
- les sciences mathématiques et physiques, pour lesquelles
l'ordre est « toujours un enchaînement déductif
et linéaire de propositions évidentes ou vérifiées » ;
- les sciences empiriques (du langage, de la vie, de la production
et de la distribution des richesses), qui « procèdent
à la mise en rapport d'éléments discontinus mais analogues,
si bien qu'elles peuvent établir entre eux des
relations causales et des constantes de structure » ;
- la réflexion philosophique « qui se développe comme
pensée du Même ».
La philosophie partage la formalisation de la pensée avec
les mathématiques, les formes symboliques avec la linguistique,
les philosophies de la vie avec la biologie, la
réflexion autour de l'homme aliéné avec l'économie. Ces
disciplines forment donc « un plan commun ».