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A
Étudier la matrice taxon-caractère
Une matrice taxon-caractère est un tableau présentant les caractéristiques des groupes étudiés (les taxons). Elle contient les informations nécessaires à la construction de l'arbre phylogénétique.
Espèce
Crânes
et vertèbres
Poumons
Amnios
Fenêtre temporale
Gésier
Plumes
Mésange
oui
oui
oui
2
oui
oui
Crocodile
oui
oui
oui
2
oui
non
Lézard
oui
oui
oui
2
non
non
Tortue
oui
oui
oui
0
non
non
Crapaud
oui
oui
non
0
non
non
Thon (extra-groupe)
oui
non
non
0
non
non
Matrice taxons/caractères de quelques vertébrés (d'après Phylogène INRP).
Afin de construire un arbre, il faut commencer par identifier :
l'extra-groupe : c'est le taxon qui ne fait pas partie du groupe d'étude, c'est pour cela que l'on considère que les états de caractères sont ancestraux chez lui. Il servira à commencer (enraciner) l'arbre. Il s'agit ici du thon. Sa nature est généralement précisée. Il peut s'agir d'un être vivant totalement extérieur au groupe d'intérêt ;
les caractères ancestraux, c'est-à-dire plus anciens dans l'histoire évolutive. Il peut s'agir d'une structure ancienne par exemple ;
les caractères dérivés, qui correspondent aux innovations évolutives, par exemple ici : « présence des poumons ». Il est conseillé de mettre en évidence ces caractères dérivés lorsque l'on étudie la matrice (en jaune ici).
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B
Construire l'arbre pas à pas
1. Commencer au brouillon, en dessinant le « tronc », qui conduit à un premier « nœud » ou ancêtre commun.
2. Dessiner une première branche, à gauche par exemple, qui conduit à l'extra-groupe.
3. À partir du premier ancêtre commun, dessiner progressivement des branches et des nœuds pour :
placer les taxons en haut à l'extrémité des branches ;
placer progressivement, de gauche à droite, des taxons ayant de plus en plus de caractères dérivés.
4. Une fois l'arbre construit, il faut y placer les innovations évolutives. Celles-ci seront représentées par des traits sur les branches et non pas sur les nœuds ! Il faut les placer en tenant compte des taxons qui les possèdent et aussi tenir compte du principe de parcimonie : l'arbre phylogénétique le plus vraisemblable est celui qui possède le moins d'innovations évolutives.
5. Reproduire ensuite cet arbre au propre, à la règle, en alignant les taxons en haut et en ajoutant un titre.
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Exemple d'un arbre phylogénétique des vertébrés.
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