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La crise économique de 1973

• Origines de la crise : désindustrialisation ⇒ chômage + fin de la convertibilité du dollar en or qui met fin au système de Bretton Woods ⇒ instabilité économique.
• Déclenchement : profitant de la situation instable (guerre du Kippour), les pays de l'OPEP reprennent en main leur production de pétrole pour le vendre plus cher aux pays industrialisés ⇒ « arme pétrolière » : le prix du pétrole augmente fortement, les États peinent à en acheter suffisamment pour subvenir à leurs besoins.
• Fin des Trente Glorieuses car l'économie des pays industrialisés repose beaucoup sur le pétrole (automobile, fuel) ⇒ inflation, chômage, faillites d'entreprises, stagflation dans les pays occidentaux – surtout les États-Unis et l'Europe.
• ET avec la révolution iranienne et la guerre Iran/Irak, la production de pétrole baisse, causant une nouvelle augmentation des prix ⇒ deuxième choc pétrolier ⇒ baisse des investissements internationaux + absence de ressources énergétiques bon marché : la crise s'étend aux pays à l'économie socialiste et aux pays du tiers-monde.

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Des conséquences mondiales

• Réponses à la crise :
  
  • création du G7 pour renforcer la coopération internationale (les membres s'engagent à se réunir annuellement, avec une présidence tournante, afin de traiter les questions économiques et financières de façon informelle) ;
  • tournant néolibéral : dérégulation de l'économie (ex : thatchérisme au Royaume-Uni, politique néolibérale de Reagan aux États-Unis) ou « socialisme de marché » de Deng Xiaoping en Chine (le pays reste communiste mais commence à s'ouvrir au capitalisme et aux échanges mondiaux).
• Déstabilisation internationale :
  • fragilisation des États-Unis, décrédibilisés par leur échec au Vietnam et leurs scandales politiques internes (Watergate) ;
  • essor de l'influence de l'URSS, qui envahit l'Afghanistan et noue des partenariats avec l'Afrique + soutient la diffusion du modèle communiste en Amérique du Sud (guérillas) et en Asie (Laos, Cambodge).

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Vers une nouvelle Europe

• Démocratisation du Sud de l'Europe :
  
  • Portugal : la révolution des Œillets renverse pacifiquement le régime salazariste ⇒ nouveau gouvernement qui restaure les libertés, nouvelle Constitution, élections ;
  • Grèce : l'invasion de Chypre par la Turquie précipite la chute de la dictature des colonels, déjà affaiblie par les protestations étudiantes ⇒ Konstantínos Karamanlís est nommé Premier ministre d'un gouvernement d'union nationale pour relâcher les tensions avec la Turquie et lancer la transition vers une démocratie pluraliste ;
  • Espagne : mort de Franco ⇒ Juan Carlos I^er, devient roi, le maintient du franquisme est impossible (résistance armée des communistes et des antifascistes) ⇒ fin de la dictature grâce à des réformes démocratiques.
• Élargissements de la CEE : de six à neuf (Royaume-Uni, Irlande, Danemark), puis de neuf à douze (Grèce, Portugal, Espagne) ⇒ la CEE devient la 2^ème puissance économique mondiale + les pays membres signent l'Acte unique européen (préparation d'un marché unique). Mais l'intégration économique de ces nouveaux pays est difficile car la crise mondiale continue.

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Un ordre mondial fragilisé

• Révolution islamique en Iran contre le Chah, accusé d'être pro-occidental par les religieux et d'accentuer les inégalités sociales ⇒ après la chute du régime, l'ayatollah Khomeini instaure une république chiite souhaitant étendre son modèle islamiste et anti-occidental dans la région ⇒ l'Iran entre en conflit avec l'Irak de Saddam Hussein, qui veut s'assurer l'hégémonie au Moyen-Orient.
• Transformations de la Chine : Deng Xiaoping lance les Quatre modernisations (agriculture, industrie, science et technologie, défense nationale) et fait entrer le pays dans l'économie mondiale en ouvrant son marché (ex : création de ZES) + lance une ouverture diplomatique. Mais pas de démocratisation (ex : répression à Tian'anmen).
• Guerre fraîche :
  
  • Ronald Reagan (conservateur et anticommuniste) est élu aux États-Unis et relance la lutte contre l'URSS (« l'Empire du mal ») afin de réaffirmer la puissance américaine : soutient les régimes anticommunistes en Amérique latine + relance de la course aux armements ;
  • Crise des euromissiles : l'URSS installe des missiles nucléaires à l'Est = menace pour l'Europe donc réaction de l'OTAN ⇒ missiles également à l'Ouest ⇒ peur d'une guerre atomique. Mais des négociations aboutissent à la signature du traité sur l'élimination des forces nucléaires intermédiaires (accords SALT, 1987).

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Un élan démocratique dans les régimes communistes

• Réformes en URSS par Gorbatchev :
  • économiques (perestroïka) : restitution de l'usage de la terre aux paysans, tentative de libéralisation de l'activité économique ;
  • sociales et culturelles (glasnost) : liberté d'expression, d'information, de communication ;
  • diplomatiques : étente des relations avec les démocraties populaires et avec l'Europe (« Maison commune européenne » : idée d'une communauté naturelle de destin entre l'URSS et l'Europe occidentale) + retrait d'Afghanistan et des autres territoires en Afrique et en Asie.
• Régime soviétique fragilisé : remise en cause du communisme dans les pays de l'Est, encouragée par la fin de la doctrine Brejnev qui limitait la souveraineté des États satellites (Gorbatchev promet de ne plus intervenir pour réprimer les opposants politiques) ⇒ en Pologne, création d'une fédération de syndicats par Lech Walesa (Solidarnosc) : opposition au régime de la République populaire de Pologne.

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La chute des régimes communistes

• Fin du « rideau de fer » : l'ouverture des frontières entre la Hongrie et l'Autriche en août 1989 offre aux citoyens de RDA un moyen de passer en RFA ⇒ pour endiguer l'exode de citoyens de RDA par la République socialiste tchèque, le gouvernement de RDA propose un système de visas pour traverser le mur. Mais l'afflux de population est tel que les autorités renoncent à toutes formalités aux postes-frontières ⇒ chute du mur de Berlin, réunification de l'Allemagne ⇒ Bush et Gorbatchev signent la fin officielle du conflit au sommet de Malte.
• Abandon du communisme en Europe par effet domino : tous les régimes communistes anciennement dominés par l'URSS proclament leur indépendance ⇒ transition pacifique vers la démocratie :
  
  • proclamation de la République de Hongrie ;
  • victoire de Solidarnosc aux élections en Pologne ;
  • « révolution de Velours » menée par Vaclav Havel en Tchécoslovaquie.
• Sauf en Roumanie (émeutes meurtrières + exécution de l'ancien dirigeant Nicolae Ceausescu) et en ex-Yougoslavie (éclatement du pays qui fait naître plusieurs conflits ethniques et politiques).

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L'effondrement de l'URSS

• Régime critiqué par la presse et la littérature, surtout après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et grâce à la libération de la parole permise par le glasnost ⇒ les républiques de l'URSS manifestent de pus en plus leurs velléités d'autonomie : la Russie proclame sa souveraineté sous l'impulsion de Boris Eltsine, puis neuf autres républiques soviétiques déclarent leur indépendance.
• Gorbatchev contesté à l'intérieur du Parti ⇒ putsch des conservateurs communistes ⇒ signature d'un traité mettant fin à l'URSS par les dirigeants russe, ukrainien et bélarusse ⇒ démission de Gorbatchev + l'URSS cesse d'exister : la Russie remplace l'URSS à l'ONU + quinze nouveaux États apparaissent sur la scène internationale.

1. Quelles sont les causes des deux chocs pétroliers ?

2. Remettez ces présidents américains dans lʼordre de leurs mandats :
3. Pourquoi lʼURSS envahit-elle lʼAfghanistan ?