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L'évolution du genre romanesque
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Au début du XIXe siècle, le roman a déjà sa forme connue, divisée en chapitres, basée sur un récit au passé où la psychologie et les descriptions sont primordiales pour étayer l'intrigue. Moins prestigieux que la poésie, ce genre littéraire a encore sa noblesse à gagner. Il s'adresse à un public qui recherche le délassement d'histoires peu vraisemblables, comme le montre le succès des romans-feuilletons qui apparaîtront quelques années plus tard.
Si Balzac lui aussi publie dans la presse, il est néanmoins un de ceux qui proposent un autre modèle pour donner tout son sérieux au roman.
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Le romancier observateur
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Balzac veut peindre la France de la Restauration sans en oublier aucun aspect. Il souhaite faire une « histoire naturelle de la société » en étudiant chaque groupe qui la compose, des paysans aux nobles et bourgeois, des artistes aux prostituées en passant par les prêtres ou les soldats.
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Étienne Carjat, Balzac en robe de chambre, 1856, estampe, 39 × 27,8 cm, Maison de Balzac, Paris.
Ambitionnant de « faire concurrence à l'état civil », le romancier invente moins qu'il n'observe. Pour cela, il dégage des types, des caractères distinctifs d'individus qui permettent de les classer : ainsi ceux du financier, de l'ambitieux, de la femme entretenue ou du génie étouffé qu'on trouve en Taillefer, Rastignac, Fœdora ou Raphaël.
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La construction de La Comédie humaine
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Balzac relie ses textes entre eux par des intrigues qui se suivent et font réapparaître les mêmes personnages. En 90 titres et 2 500 personnages, ses romans, contes, nouvelles et essais forment ainsi un cycle littéraire auquel il retravaille sans cesse pendant vingt ans. Il lui donne, à partir de 1840, le titre de La Comédie humaine.
Œuvre gigantesque, La Comédie humaine se divise en trois sous-ensembles. Les Études de mœurs s'attachent à décrire les différents milieux de la société ; les Études philosophiques identifient les causes des aléas de la vie sociale ; les Études analytiques développent des principes théoriques sur des sujets aussi divers que le mariage, la mode ou les postures à adopter en public.
Mais en 1830, tout reste encore à construire... Dans La Peau de chagrin, Balzac réutilise les sous-genres romanesques en vogue : le roman historique qu'il oriente vers une dimension plus sociologique, le roman gothique dont il reprend de façon mesurée les décors inquiétants et les figures démoniaques.
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Questions
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Question 1
Comment interprétez-vous la citation de Balzac tirée de l'Avant-propos de La Comédie humaine ?
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Question 2
a) Que nous dit le titre de La Comédie humaine de la société dépeinte par Balzac ?
b) Qu'évoque pour vous la comparaison faite par Zola entre l'œuvre de Balzac et la tour de Babel ? En quoi est-elle positive et négative à la fois ?
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