Le Roman de la Rose est un un immense récit allégorique de
presque 22 000 vers, composé par Guillaume de Lorris puis
poursuivi par Jean de Meung. Écrit au XIIIe siècle, il est devenu
l'œuvre en français la plus célèbre du Moyen Âge.
La première partie raconte les aventures d'un jeune homme
pour séduire une rose, métaphore de la dame, dont il est
tombé fou amoureux. Le dieu Amour lui donne des conseils
pour être un parfait amant. Il est aidé ou empêché par des
allégories comme Courtoisie, Honte, Peur ou encore Jalousie :
il s'agit donc d'une allégorie de la relation de fin'amor.
Écrite par l'érudit Jean de Meung, la deuxième partie est une
somme philosophique et encyclopédique sur l'amour, qui
s'inspire de l'Antiquité. Mais c'est aussi une violente satire des
femmes, présentées comme des coquettes manipulatrices,
ainsi que des prêtres. À la fin du roman, Amant cueille le bouton
de rose, métaphore à peine déguisée de l'acte sexuel.