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Français 1re

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Repères - Histoire
Partie 1 • Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
L’épopée antique et la chanson de geste
Récits comiques médiévaux et humanistes
Fictions baroques
Le classicisme
Les romans épistolaires
Le romantisme
Le réalisme
Le naturalisme
Les récits de guerre
L’exploration de la conscience
Interroger l’existence humaine
Le Nouveau Roman
Les récits de vie
Partie 2 • La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
L’humanisme à la Renaissance
Le baroque
Le libertinage
Les moralistes de l’époque classique
Les philosophes des Lumières
Partie 3 • Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
Le théâtre baroque
La tragédie classique
La comédie classique
Le théâtre au siècle des Lumières
Le drame romantique et le théâtre de boulevard
Les réécritures des mythes antiques
Du théâtre de la cruauté au théâtre de l’absurde
Le théâtre engagé
Les nouvelles formes de théâtre
Partie 4 • La poésie du XIXe au XXIe siècle
La poésie romantique
Le Parnasse
Les poètes maudits
Le symbolisme
Le surréalisme et l’OuLiPo
La poésie engagée : Résistance, négritude, créolité
La poésie contemporaine
Pour aller plus loin
Langue
Outils d’analyse
Méthode
Annexes
Révisions
Chapitre 1.2
Texte B
Exclusivité numérique

Portraits de Dames du Moyen Âge

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Texte
La demoiselle de Lanval

À l'intérieur se trouvait la jeune fille. Le lis et la rose fraîche éclose au printemps lui étaient inférieurs en beauté. [...] Son corps était harmonieux et plein de grâce. Elle avait jeté sur elle pour avoir chaud un riche manteau de pourpre d'Alexandrie doublé d'hermine blanche. Elle avait le flanc découvert ainsi que le visage, le cou et la poitrine. Elle était plus blanche que fleur d'aubépine.
Marie de France
« Lanval », Lais, vers 1180, traduit de l'ancien français par Pierre Jonin, © Honoré Champion, 1982.
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Texte
Blanchefleur

S'il m'est jamais arrivé de décrire la beauté que Dieu ait pu mettre au corps d'une femme ou sur son visage, je veux maintenant refaire une description où il n'y aura pas un mot de mensonge. Elle avait laissé ses cheveux libres et leur nature était telle, si la chose est possible, qu'on aurait dit à les voir qu'ils étaient entièrement d'or pur, tant leur dorure avait de lumière. Elle avait le front tout de blancheur, haut et lisse, comme fait à la main, d'une main d'artiste travaillant la pierre, l'ivoire ou le bois. Ses sourcils étaient bruns, bien écartés l'un de l'autre. Dans son visage, les yeux bien fendus, riaient vifs et brillants. Elle avait le nez droit, bien effilé et sur la blancheur de sa face mieux lui seyait cette touche vermeille que sinople sur argent1. Pour ravir l'esprit et le cœur des gens, Dieu lui avait fait passer toute merveille. Jamais depuis il ne fit sa pareille, avant non plus il ne l'avait faite.
Chrétien de Troyes
Le Conte du Graal, vers 1181‑1183, traduit de l'ancien français par Charles Méla, © Le Livre de Poche, 2002.
1. Cette touche d'un rouge vif et léger lui allait mieux que le rouge sur argent pour un blason.
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Texte
Polyxène

De la beauté de Polyxène, il est impossible de parler. Ni moi ni personne d'autre, nous ne pourrions vous la décrire. Elle avait le teint clair, elle était grande, gracile et bien droite, la taille étroite et fine. Ses longs cheveux blonds tombaient jusqu'à ses pieds. Ses yeux brillants et pers ne pouvaient qu'inspirer de l'amour. Ses sourcils étaient délicatement tracés, son visage, blanc, son teint plus transparent que rose ou fleur de lis. Nez, bouche et menton étaient très bien dessinés ; son cou était long et gracieux. Elle savait bien se draper dans son manteau. Ses épaules, qui n'étaient pas voûtées, n'étaient ni trop tombantes ni trop larges, et sa gorge était plus blanche que fleur de lis ou d'aubépine. Elle avait de longs bras, des mains bien blanches, aux doigts fins, délicats et pleins. Jamais jeune fille ne fut plus raisonnable. Son cœur était aussi doux que ses paroles, son apparence était aimable et ses intentions chargées de bienveillance. Jamais fille de roi ne fut plus sage, plus généreuse et plus courtoise. Nulle, dans le royaume, ne la surpassait en grâce, en vertu, en beauté et en mérites.
Benoît de Sainte‑Maure
Le Roman de Troie, 1160‑1170, traduit de l'ancien français par Emmanuelle Baumgartner et Françoise Vielliard, © Le Livre de Poche,1998.
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Doc. 1
« Ausi com unicorne sui »

Placeholder pour La dame à la licorneLa dame à la licorne
Le zoom est accessible dans la version Premium.
La Dame à la licorne (détail), 1484‑1538, tapisserie, Musée national du Moyen Âge, Paris.
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Questions

1. Analysez comment se construit au Moyen Âge le portrait de la femme idéale.

2.
Grammaire
Analysez les propositions subordonnées circonstancielles dans le passage souligné.
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