De la beauté de Polyxène, il est impossible de parler. Ni moi ni personne d'autre, nous ne pourrions vous la décrire. Elle avait le teint clair, elle était grande, gracile et bien droite, la taille étroite et fine. Ses longs cheveux blonds tombaient jusqu'à ses pieds. Ses yeux brillants et pers ne pouvaient qu'inspirer de l'amour. Ses sourcils étaient délicatement tracés, son visage, blanc, son teint plus transparent que rose ou fleur de lis. Nez, bouche et menton étaient très bien dessinés ; son cou était long et gracieux. Elle savait bien se draper dans son manteau. Ses épaules, qui n'étaient pas voûtées, n'étaient ni trop tombantes ni trop larges, et sa gorge était plus blanche que fleur de lis ou d'aubépine. Elle avait de longs bras, des mains bien blanches, aux doigts fins, délicats et pleins. Jamais jeune fille ne fut plus raisonnable. Son cœur était aussi doux que ses paroles, son apparence était aimable et ses intentions chargées de bienveillance. Jamais fille de roi ne fut plus sage, plus généreuse et plus courtoise. Nulle, dans le royaume, ne la surpassait en grâce, en vertu, en beauté et en mérites.