Le monde moderne est caractérisé par le développement des villes et des révolutions techniques et technologiques. Si certains artistes critiquent ces bouleversements, nombreux sont ceux qui choisissent, au contraire, de les décrire avec enthousiasme. Le train, l'automobile ou la ville cosmopolite peuvent ainsi faire l'objet d'

poétiques.
Pour rendre compte de ce monde moderne, en mouvement perpétuel, les poètes se libèrent des contraintes formelles : la

est malmenée ; les

sont détournées ou cassées – un poème peut même avoir la forme d'un dessin, ce que l'on appelle un

.
Ainsi, au XX^e siècle, les poètes se soucient moins de l'homogénéité de leurs

et de leurs

; ils ne veillent plus nécessairement à ce que leurs poèmes soient

; ils accordent au contraire une grande importance au

qui prime, parfois, sur le reste. S'il ne meurt pas complètement, le vers classique laisse maintenant place au vers

.

• « Moi dans toute cette cohue je promène ma nonchalance. Je me balade au ralenti et je souris à la chance »
  


• « Vous vous étiez servis simplement de vos armes. La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans »
  


• « Les chiens aboyaient vers là‑bas où étaient les frontières. Je m'en allais portant en moi toutes ces armées qui se battaient »
  


• « New York ! je dis New York, laisse affluer le sang noir dans ton sang. Qu'il dérouille tes articulations d'acier, comme une huile de vie »
  


• « Car mon adolescence était si ardente et si folle. Que mon cœur tour à tour brûlait comme le temple d'Éphèse ou comme la place Rouge de Moscou. Quand le soleil se couche »