L'héritage de la colonisation et du régime d'Apartheid. Certains déplacements de population
sont très anciens et structurent encore le territoire. Les guerres pré‑coloniales
ont par exemple vidé certaines régions. La colonisation a aussi façonné le réseau des
voies ferrées, laissant des voies transnationales qui forment le réseau le plus dense du
continent. D'importants ports d'exportation (la capitale de l'Angola, Luanda ; la capitale
du Mozambique, Maputo ; Durban et Port‑Élisabeth en Afrique du Sud) datent de cette
période. L'Apartheid a aussi marqué l'espace : les travailleurs non‑blancs ne logeaient
pas sur leur lieu de travail mais dans les Bantoustans. De nombreuses lignes de bus ou
de chemin de fer sont un héritage de ces mobilités.
Un pôle migratoire.
L'Afrique australe, en particulier l'Afrique du Sud, est un pôle migratoire
ancien pour tout le continent. L'Afrique du Sud accueille majoritairement des migrants
originaires du Zimbabwe, du Mozambique et des autres pays d'Afrique australe. Les flux
en provenance du reste du continent sont en augmentation. Ces migrations se dirigent
principalement vers les métropoles. Elles ont été récemment une source de tensions
en Afrique du Sud, où des violences xénophobes ont éclaté contre des réfugiés.
La diversification des flux touristiques.
Si les Big Five des safaris font toujours rêver, la
préservation de la nature est de plus en plus prioritaire, surtout pour les pays qui vivent
de la rente touristique. L'écotourisme
se développe ; les Peace Parks
permettent de préserver le patrimoine naturel transfrontalier. On voit aussi se structurer
un tourisme plus régional, de métropole à métropole : les city‑break (courts séjours)
attirent des touristes africains, et inscrivent les métropoles (notamment Le Cap) dans
le circuit mondial.