Français 4e - 2022
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Mes Pages
Questionnement 1 : Dire l'amour
Ch. 1
Comment dire les nuances de l'amour ?
Ch. 2
Roméo et Juliette : une histoire d’amour mythique ?
Questionnement 2 : Individu et société : confrontations de valeurs ?
Ch. 3
Des valeurs en confrontation ?
Ch. 4
Le Cid entre amour, honneur et devoir ?
Ch. 5
Les Misérables : un roman réaliste ?
Questionnement 3 : La fiction pour interroger le réel
Ch. 6
« Un parricide » : le récit d’un drame social ?
Ch. 7
« Magie » : un récit aux frontières du réel ?
Questionnement 4 : Informer, s’informer, déformer ?
Ch. 8
Comment mieux informer et s’informer ?
Questionnement complémentaire : La ville, lieu de tous les possibles ?
Ch. 9
La ville, un personnage de roman ?
Ch. 10
Comment la science-fiction imagine-t-elle la ville ?
Étude de la langue
Ch. 11
Lexique
Ch. 12
Grammaire
Ch. 13
Conjugaison
Ch. 14
Orthographe
Fiches méthode
Livret Brevet
Annexes
Chapitre 7
Histoire des arts
Comment la photographie fait-elle apparaître les fantômes ?
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Doc. 1La technique de la double exposition
Eugène Thiébault, photographie publicitaire du prestidigitateur Henri Robin et d'un « spectre », vers 1860.
Le photographe a utilisé la technique de la double exposition (ou surimpression) : la scène est photographiée une première fois sans le « spectre », puis une deuxième fois avec lui, tandis qu'Henri Robin est resté parfaitement immobile. Le spectre, qui est le seul élément de l'image à n'avoir été photographié qu'une seule fois, apparaît alors comme transparent.
Le photographe a utilisé la technique de la double exposition (ou surimpression) : la scène est photographiée une première fois sans le « spectre », puis une deuxième fois avec lui, tandis qu'Henri Robin est resté parfaitement immobile. Le spectre, qui est le seul élément de l'image à n'avoir été photographié qu'une seule fois, apparaît alors comme transparent.
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Doc. 2Une séance de photographie spirite dans l'atelier de M. Buguet
Parmi les adeptes de la photographie spirite, certains vendaient (cher… ) la possibilité de « voir » une personne disparue en faisant apparaître son fantôme sur une photographie.
M. Buguet me fit monter à l'atelier de pose où il me suivit, en appelant le sieur Brunet pour qu'il assistât à la séance. Il me […] fit asseoir un pas en avant et à gauche dudit appareil en me recommandant de nouveau de porter toute ma pensée sur la personne que je demandais. La personne étrangère (le sieur Brunet) s'asseyait en même temps, du côté droit, et prenant une attitude recueillie, me dit : « Demandons votre père » (je dois dire que je suivis de point en point les instructions données). Le photographe se mit à l'appareil, puis dans le cours de la séance, qui dura de six à huit minutes, le sieur Buguet laissa échapper un gémissement assez prolongé, disant ressentir une grande et forte douleur intérieure, ce qui fit dire [à M. Brunet] : « Alors nous avons réussi ». Au même instant, le sieur Buguet, dont les traits paraissaient décomposés, s'assit lourdement sur la chaise qui se trouvait à sa portée, il me fit voir un cliché...
M. Buguet me fit monter à l'atelier de pose où il me suivit, en appelant le sieur Brunet pour qu'il assistât à la séance. Il me […] fit asseoir un pas en avant et à gauche dudit appareil en me recommandant de nouveau de porter toute ma pensée sur la personne que je demandais. La personne étrangère (le sieur Brunet) s'asseyait en même temps, du côté droit, et prenant une attitude recueillie, me dit : « Demandons votre père » (je dois dire que je suivis de point en point les instructions données). Le photographe se mit à l'appareil, puis dans le cours de la séance, qui dura de six à huit minutes, le sieur Buguet laissa échapper un gémissement assez prolongé, disant ressentir une grande et forte douleur intérieure, ce qui fit dire [à M. Brunet] : « Alors nous avons réussi ». Au même instant, le sieur Buguet, dont les traits paraissaient décomposés, s'assit lourdement sur la chaise qui se trouvait à sa portée, il me fit voir un cliché...
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Doc. 3Le maître de la photographie spirite : William H. Mumler
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Photographier l'invisible : la photographie spirite
Dès le début de la photographie, au XIXe siècle, certains photographes se sont servis de l'impression de vérité et de fidélité au réel associée à la photographie pour tromper le public.Répondant à l'engouement de l'époque pour le fantastique, le spiritisme et l'occulte, ils ont joué sur les possibilités créatives de la photographie, en utilisant par exemple la technique de double exposition (ou surimpression) découverte par hasard par William H. Mumler, et ont affirmé pouvoir faire apparaître sur le papier photographique des fantômes, des spectres, des objets en lévitation. Certains, trompant de riches personnes qui avaient perdu un être cher et qui étaient prêtes à tout pour le revoir, ont prétendu avoir un don de médium et pouvoir photographier les esprits de personnes décédées.
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Questions
1.
Doc. 1
a) Henri Robin est un prestidigitateur. Quel est le but de ce métier ?
1.
b) En quoi cette photographie se rapproche‑t‑elle de l'art de la prestidigitation ?
1.
c) Pensez-vous qu'il s'agisse d'une bonne publicité ? Pourquoi ?
2. Doc. 2
a) Résumez l'extrait.
2.
b) À votre avis, comment M. Brunet et M. Buguet peuvent-ils réussir leur supercherie ?
2.
c) Lisez la légende. Par quoi cette séance de photographie a-t-elle été suivie, à votre avis ?
3. Doc. 3
a) En vous aidant de l'Éclairage et éventuellement des liens proposés en numérique, décrivez ces deux photographies et expliquez ce qui est représenté.
3.
b) Selon vous, ces photographies spirites sontelles moralement condamnables ? Développez votre réponse.
4.
Quels liens pouvez-vous faire entre la photographie spirite et « Magie », la nouvelle d'Irène Némirovsky ?
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- Découvrez d'autres photographies spirites sur les sites du et du .
- Apprenez-en davantage sur William H. Mumler grâce à un court en anglais.
- Comprenez de manière plus précise comment la photographie a pu répondre à la fascination pour l'occulte .
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