Créer de nouveaux centres. Les villes petites et moyennes sont rejointes par l'étalement urbain, qui favorise la constitution de grandes continuités urbaines, tandis que des centralités secondaires s'y développent. L'essor de nouveaux centres est promu par les pouvoirs publics pour réduire les trajets domicile-travail et lutter contre la saturation des réseaux de transport. La ville devient polycentrique. Aux États-Unis, ces centralités périphériques sont appelées edge cities. Ces pôles périphériques concentrent des zones d'activités spécialisées dans des fonctions secondaires (logistique, informatique, etc.). Les fonctions les plus stratégiques restent dans l'hypercentre.
Réhabiliter les centres anciens. En parallèle de la création de nouveaux centres en périphérie, les centres anciens sont réhabilités pour lutter contre l'étalement urbain. Les métropoles comme Baltimore et Philadelphie aux États-Unis, Londres au Royaume‑Uni ou Lagos au Nigeria se lancent dans la reconquête des fronts d'eau, ces bords de rivières ou de mer. Les anciennes emprises portuaires, ferroviaires et industrielles en friche sont aussi réhabilitées. Le centre reste la vitrine internationale de la métropole.
Une gentrification qui accroît la ségrégation. La rénovation
des quartiers centraux vise à créer des espaces attractifs, générateurs de richesse et d'une bonne image. La réhabilitation par les pouvoirs publics et par certains promoteurs de quartiers et de logements au centre-ville aboutit à une hausse des prix du foncier. Les plus pauvres ne peuvent plus se loger aux centres et sont remplacés par des couples d'actifs de catégorie socio-professionnelle élevée. C'est la gentrification. Les plus modestes sont relégués en périphérie, dans des espaces moins bien connectés ou plus disqualifiés et voient leur temps de transport s'accroître. Toutefois, dans certaines métropoles des États-Unis notamment, des ghettos perdurent près de l'hypercentre comme à New York ou au coeur de Detroit, fuie par les plus aisés.