Famille et paroisse. Sous l'Ancien Régime, près de 80 % des Français vivent à la campagne. Le premier cadre de la vie rurale est la famille nucléaire (un couple et ses enfants, (
), même si les aïeux sont toujours très présents. Le curé de la paroisse, souvent très proche des villageois, a un rôle indispensable dans l'éducation.
La vie agricole. La très grande majorité des habitants cultivent la terre. Le rythme de vie s'organise donc autour du calendrier des travaux agricoles et des récoltes. Les rendements sont faibles, car les techniques de culture sont encore rudimentaires et le système de l'
assolement triennal laisse beaucoup de terres en
jachère. De plus, les paysans sont à la merci d'étés trop pluvieux ou d'hivers rigoureux : la famine de l'hiver 1709‑1710 provoque la mort de plus de 600 000 personnes.
Les droits seigneuriaux. En plus des impôts dûs au roi et au clergé, les paysans doivent payer des redevances à leur
seigneur, en échange de sa protection. Ils lui versent ainsi le
cens et le
champart. Au total, même si la situation est variable selon les régions, plus de la moitié de la production des paysans peut leur être enlevée par ces prélèvements. Il ne reste à la famille que très peu pour vivre.