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Né au coeur de l'Afrique centrale sans doute en République démocratique du Congo, le VIH - SIDA, apparu au début des années 1980 dans le monde occidental, est un reflet de la mondialisation. 38 millions de personnes sont porteuses du VIH dans le monde en 2018, 770 000 en sont mortes et 1,7 million ont été infectées.
L'Afrique subsaharienne est la région la plus touchée. Plus de 26 millions de personnes vivent avec le VIH et les niveaux de prévalence sont très élevés : 8 % de la population est séropositive. L'Afrique du Nord et le Moyen-Orient sont à l'inverse très peu touchés : moins de 250 000 personnes sont séropositives et le niveau de prévalence est inférieur à 0,1 %. Pourtant, comme en Europe de l'Est et en Russie, région où l'épidémie augmente le plus rapidement, les chiffres sont sous-évalués. En effet, le VIH - SIDA est assimilé à une maladie de l'homosexualité et de la marginalité, ce qui pousse un bon nombre de malades à cacher leur séropositivité. L'Asie est aussi très fortement affectée : 6 millions d'habitants sont séropositifs et les niveaux d'infection sont élevés. La Thaïlande, en raison du tourisme sexuel et de la rapidité de la progression du VIH, est ainsi devenue le premier pays à tester un vaccin sans succès en 2009. L'Amérique du Sud (2 millions de personnes infectées), l'Amérique du Nord (1 million) et l'Europe de l'Ouest (1 million) sont aussi concernées mais avec des niveaux de prévalence moindres (États-Unis : 0,3 %, Europe : 0,2 %).
Aujourd'hui, la question essentielle, est l'accès aux trithérapies. Produits par quelques FTN états-uniennes et britanniques, les traitements sont très inégalement accessibles dans le monde. 80 % des Nord-Américains et des Européens de l'Ouest touchés étaient sous traitements contre moins de 60 % en Afrique du Sud et de l'Est et moins de 40 % en Russie et au Moyen-Orient. L'ONUSIDA depuis Genève cherche avec le Fonds mondial à généraliser l'accès aux soins.