Les océans sont des enjeux géopolitiques majeurs. La question de lʼaccès aux ressources, halieutiques, dʼhydrocarbures mais aussi minérales (nodules polymétalliques), et du droit à circuler sʼest particulièrement renforcée avec la mondialisation.
Leur exploitation par les nations est encadrée par la CNUDM, la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, adoptée en 1982 à Montego Bay. Elle établit un système de zonage et définit notamment la Zone économique exclusive (ZEE), qui constitue un enjeu essentiel puisque l'État riverain y exerce jusqu'à 200 milles de la côte les droits exclusifs dʼexploitation des ressources. La France possède ainsi la deuxième plus grande ZEE au monde (10 754 858 km2) derrière les États-Unis (12 168 352 km2), puisquʼelle combine la ZEE de la métropole et des territoires ultramarins.
Au-delà, se situe la haute mer qui représente 64 % de la surface des mers et océans. Tous les États, avec ou sans littoral, peuvent librement y exercer des activités de navigation, de pêche, de recherche scientifique, de survol et de pose de câbles sous-marins, et
les fonds sont considérés comme faisant partie du patrimoine commun de l'humanité.