La piraterie maritime est aujourd'hui un risque majeur à l'échelle mondiale. Elle se concentre dans les Caraïbes, sur les côtes est (au large de la Somalie) et ouest de l'Afrique (dans le golfe de Guinée), dans l'océan Indien et en mer de Chine méridioniale. Certaines régions concentrent particulièrement les attaques : le golfe de Guinée, le golfe d'Aden , le golfe du Bengale et le détroit de Malacca. L'activité se développe principalement dans les zones de transit proches de pays à fort taux de pauvreté (Éthiopie, Indonésie, Somalie, Myanmar, etc.), où certains pêcheurs se reconvertissent dans la piraterie.
Les grandes puissances s'organisent pour répondre de manière internationale à ce risque qui menace les grandes routes maritimes du commerce mondial, notamment celle qui va de l'Asie vers l'Europe, en passant par le canal de Suez et le cap de Bonne-Espérance, et celles qui vont de l'Asie vers l'Amérique, en passant par l'Europe ou par le Pacifique. Ainsi, le Canada, les États-Unis, l'Afrique du Sud, l'Union européenne, la Russie, la Chine, l'Inde ou encore l'Australie sont militairement investis dans la lutte anti-piraterie. On peut, par exemple, citer la mission Atalante, qui vise à sécuriser l'océan Indien, pilotée par l'Union européenne depuis 2008.