Les transformations politiques et sociales de la France de 1848 à 1870
Th. 3
La Troisième République : un régime, un empire colonial
Th. 4
La Première Guerre mondiale et la fin des empires européens
GÉOGRAPHIE
Th. 1
La métropolisation : un processus mondial différencié
Th. 2
Une diversification des espaces et des acteurs de la production
Th. 3
Les espaces ruraux : une multifonctionnalité toujours plus marquée
Th. 4
La Chine : des recompositions spatiales multiples
EMC
Axe 1
Fondements et fragilités du lien social
Axe 2
Les recompositions du lien social
Annexes
Biographies, Atlas, Notions, Rétrospective 2021
Histoire - Thème 1
Cours 1
Comment la Révolution française
affirme-t-elle la souveraineté nationale ?
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A
La fin de la monarchie absolue (1789)
Une monarchie absolue et une société d'ordres. En 1789, la France est encore une monarchie absolue puisque seul le roi détient le pouvoir. Elle s'appuie sur une société d'ordres inégalitaire. Le clergé et la noblesse sont les deux ordres qui bénéficient de privilèges, tandis que le « tiers état » paie la plupart des impôts et aspire à participer à la vie politique dont il est exclu.
Le début de la Révolution française. Afin de résoudre les problèmes financiers de la monarchie, Louis XVI convoque les états généraux le 5 mai 1789. Composés des représentants des trois ordres du royaume, ils sont chargés de trouver des solutions. Déçus de ne pas obtenir les réformes qu'ils souhaitent, les députés du tiers état se constituent en Assemblée nationale le 17 juin 1789, et jurent de ne se quitter qu'après avoir rédigé une Constitution (Doc. 1). Le peuple parisien s'empare de la Bastille le 14 juillet 1789.
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B
De la souveraineté du roi à celle de la Nation (1789-1791)
L'abolition des privilèges. Dans la nuit du 4 août 1789, les députés de l'Assemblée nationale constituante proclament l'abolition des privilèges et des droits seigneuriaux. Cet événement marque le triomphe de deux principes essentiels : la souveraineté nationale et l'égalité devant la loi.
La diffusion de la Révolution.
La Révolution se répand partout en France et emporte avec elle les fondements de l'ancienne société. Mécontentes, les femmes marchent sur Versailles les 5 et 6 octobre 1789 (Doc. 2). Dès juillet 1790, les prêtres et les évêques doivent se soumettre à la Constitution civile du clergé.
La fuite du roi. Isolé en France, Louis XVI essaie de faire appel à l'aide des monarques européens. Il tente de s'enfuir, mais il est arrêté à Varennes en juin 1791.
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C
La naissance conflictuelle de la République (1792-1794)
L'abolition de la royauté. Face aux menaces que font peser les monarchies coalisées au printemps 1792, la France déclare la guerre à la Prusse et à l'Autriche. Les défaites se multipliant pour les armées révolutionnaires, l'Assemblée nationale déclare la « patrie en danger » et les sans-culottes parisiens prennent d'assaut le palais des Tuileries le 10 août 1792. Après la victoire de l'armée française à Valmy, la royauté est abolie le 21 septembre 1792 et la France devient une république, dirigée par la Convention nationale. Louis XVI est jugé puis exécuté le 21 janvier 1793.
La Première République. Le nouveau régime est menacé par des mouvements
royalistes et contre-révolutionnaires, qui se développent en Vendée notamment,
ainsi que par l'intensification de la guerre menée par les puissances
européennes.
Dans ce contexte, la République, dirigée par les montagnards,
met en place un régime nommé la « Terreur ». Emmené par Maximilien
Robespierre,
il lutte activement contre les ennemis intérieurs et extérieurs, en
arrêtant et en exécutant les suspects, mais aussi en développant une culture
républicaine (Doc. 3). De plus en plus isolé du fait de sa politique, Robespierre
est à son tour guillotiné le 28 juillet 1794.
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Notions
Égalité devant la loi
Nation
République
Révolution
Souveraineté nationale
Égalité devant la loi : droit dû à toute personne à une protection égale des lois.
Nation : communauté politique consciente de son unité (historique, culturelle, etc.).
République : régime politique dans lequel la loi s'applique à tous sans exception et où la fonction de chef de l'État n'est pas héréditaire.
Révolution : ensemble des événements historiques qui aboutissent au renversement du régime politique en place.
Souveraineté nationale : Pouvoir de décision détenu par le peuple, constitué en un corps politique appelé la Nation.
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Vocabulaire
Constitution civile du clergé
Contre-révolutionnaires
Montagnards
Société d'ordres
Terreur
Constitution civile du clergé : texte qui réorganise l'Église et impose au clergé la fidélité à la Révolution française.
Contre-révolutionnaires : opposants à la Révolution française.
Montagnards : députés de la Convention nationale les plus radicaux, par opposition aux girondins, plus modérés.
Société d'ordres : société de l'Ancien Régime où il existe trois ordres inégalitaires (clergé, noblesse et tiers état).
Terreur : période de radicalisation de la Révolution française, entre 1793 et 1794.
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Supplément numérique
1.À quelle date a lieu la prise de la Bastille ?
2.Comment appelle-t-on les révolutionnaires issus du petit peuple parisien vêtus de pantalons à rayures bleues et blanches ?
3.Dans quel département une révolte contre-révolutionnaire éclate-t-elle ?
4.L'homme politique qui met en place la Terreur s'appelle…
5.La Convention nationale est l'assemblée qui succède à l'Assemblée législative le 21 septembre 1792.
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Documents
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Doc. 1
Le Serment du jeu de paume (20 juin 1789)
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Jacques-Louis David, Le Serment du jeu de paume, 1791, huile sur toile, 66 x 101,2 cm, musée national du Château de Versailles, Versailles.
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Doc. 2
La marche des femmes sur Versailles (5 octobre 1789)
Jeanne Martin, âgée de quarante-neuf ans, garde-malades
[…] dépose que le lundi 5 octobre dernier, dans la matinée
elle a été forcée par une quarantaine de femmes, dans le
passage du Louvre […] d'aller à Versailles avec elles ; qu'elles
lui ont mis un bâton à main, la menaçant de la maltraiter
si elle ne marchait point ; qu'elle déposante leur observa
qu'elle n'avait point déjeuné, qu'elle n'avait point le sou ;
elles lui répondirent : « Marche, marche, tu ne manqueras
de rien » […] ; elle a suivi ces femmes […]. Parvenues
à Sèvres, près de la manufacture de porcelaine, elles ont
rencontré deux messieurs, dont un ayant le cordon noir,
l'autre vêtu d'un habit vert, qui leur dirent : Où allez-vous
Mesdames ? qu'elles répondirent : Nous allons à Versailles,
demander au roi du pain pour elles, pour leurs maris et leurs
enfants, et l'approvisionnement de la capitale […] ; qu'alors
une femme qu'elle déposante ne connaît pas, mais qui était
armée d'une épée, dit : Oui oui, nous allons à Versailles ;
nous apporterons la tête de la reine au bout d'une épée.
Déposition de Jeanne Martin lors de la procédure
criminelle instruite au Châtelet de Paris, 5 mars 1790.
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Doc. 3
Unité et indivisibilité de la République
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Unité et indivisibilité de la République. Liberté, égalité,
fraternité ou la mort, 1793, estampe, 58 x 45 cm,
Bibliothèque nationale de France, Paris
« Liberté, égalité, fraternité » est la devise de la
République française depuis 1848 mais, en 1792, une
première version apparaît sous la forme suivante :
« Unité, indivisibilité de la République, liberté, égalité,
fraternité ou la mort ».
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Le saviez-vous ?
On vouvoie son professeur, mais on tutoie ses parents… Tout cela n'a pourtant
rien d'évident ! En 1793, au nom de l'égalité entre les citoyens, le Comité
de salut public met en place une loi imposant le tutoiement généralisé.
Un ingénieur peut ainsi écrire au ministre de l'Intérieur : « Je t'adresse un état
sommaire des routes. »
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Supplément numérique
L'Histoire à l'œuvre. Une activité sur la BD Révolution. 1. Liberté, à retrouver en cliquant
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Questions
1.
Doc. 1
À quel épisode de la Révolution française ce tableau renvoie-t-il ? Pourquoi cet événement est-il important dans le processus révolutionnaire ?
2.
Doc. 2
Quelles sont les revendications portées par les femmes qui marchent sur Versailles ?
3.
Doc. 3
Quels sont les principes républicains mis en avant par l'estampe ?
4.
Activité en binôme
Vous participez à la marche des femmes du 5 octobre 1789 et préparez ce que vous allez dire au roi. Pendant que votre binôme liste les acquis politiques de la Révolution française à rappeler au souverain, vous rédigez vos revendications économiques et sociales.
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