« On entre à l'Assemblée nationale, à l'époque située à Versailles, avec Abel, un Breton qui vient d'arriver à Paris et a rejoint son frère, député du tiers état. Il assiste aux états généraux et s'ennuie ferme en écoutant les discours des orateurs. Son voisin explique à la ronde (et aux lecteurs) ce qui se passe. À la fin de la page, Mirabeau, star de l'époque, s'exprime. Mais n'impressionne pas Abel… Nous avons choisi de laisser les discours tenus dans le flou ; il faut dire que les questions politiques de l'époque pouvaient être assez barbantes. Nous avons vu la pièce Ça ira (1) Fin de Louis, de Joël Pommerat, en écrivant Révolution. Il a très bien fait le boulot concernant l'Assemblée nationale : son théâtre met parfaitement en scène les discours. En bande dessinée, c'est plus compliqué, ça fait des tartines de texte peu évidentes à lire… On a donc préféré s'intéresser à ce qui se passe à l'extérieur, et plus particulièrement dans la tête des Parisiens à ce moment clé. »