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Repères - Histoire
Partie 1 • Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
L’épopée antique et la chanson de geste
La fin’amor et les romans de chevalerie
Récits comiques médiévaux et humanistes
Fictions baroques
Le classicisme
Les romans épistolaires
Le romantisme
Le réalisme
Le naturalisme
Les récits de guerre
L’exploration de la conscience
Interroger l’existence humaine
Le Nouveau Roman
Les récits de vie
Partie 2 • La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
L’humanisme à la Renaissance
Le baroque
Le libertinage
Les moralistes de l’époque classique
Les philosophes des Lumières
Partie 3 • Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
Le théâtre baroque
La tragédie classique
La comédie classique
Le théâtre au siècle des Lumières
Le drame romantique et le théâtre de boulevard
Les réécritures des mythes antiques
Du théâtre de la cruauté au théâtre de l’absurde
Le théâtre engagé
Les nouvelles formes de théâtre
Partie 4 • La poésie du XIXe au XXIe siècle
La poésie romantique
Le Parnasse
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Le symbolisme
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Mieux comprendre les textes du XVIIe siècle

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Leçon

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  • Les textes écrits au XVIIe siècle (ou plus tard) vous sont généralement proposés en langue originale (seule l'orthographe est modernisée). Cette page met l'accent sur les mots moins utilisés aujourd'hui, ou dont le sens a évolué.
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L'amour

  • Aimable : digne d'être aimé
  • Amant : homme aimé et dont on est aimé
  • Maîtresse : femme aimée et dont on est aimé
  • Appas : charmes d'une femme
  • Charmer : ensorceler (le sens était plus fort)
  • Ardents : passionnés (transports ardents)
  • Damoiseau : jeune homme noble, pas encore chevalier ; au XVIIe, désigne ironiquement un séducteur, un homme qui fait le beau
  • Baiser : donner un baiser
  • Embrasser : prendre dans ses bras
  • Feu, flamme : passion amoureuse
  • Hymen, hyménée (masc) : mariage
  • Inclination : penchant (amoureux), attirance
  • Transports : vive émotion, sentiment passionné
  • Objet : sens plus large qu'aujourd'hui ; peut désigner l'objet de l'amour (l'être aimé)
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La colère, la vengeance

  • Courroux : colère
  • Fer (par métonymie) : épée
  • Inimitié : antonyme de amitié
  • Outrage : offense, provocation
  • Sang, race : famille, lignée (dans la noblesse, la famille passe avant l'individu)
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La tristesse, la mort

  • Affliction : peine, tristesse intense
  • Chagrin : peine, affliction (le sens était plus fort)
  • Ennui : tourment, douleur (le sens était plus fort)
  • Étonné : bouleversé, choqué (étym. : « comme frappé par un coup de tonnerre »)
  • Expirer : mourir
  • Fatal : qui cause la mort
  • Funeste : annonce le malheur, la mort
  • Infortune : malheur
      (Fortuné : heureux)
  • Languir : souffrir
  • Tourments : souffrances
  • Trépas : la mort
  • Trouble : bouleversement profond
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Vertus, qualités

  • Ardeur : passion (amoureuse ou non)
  • Cœur : peut désigner le courage
  • Générosité : noblesse de l'âme, courage (étym. généreux : « qui est d'une bonne race », donc « qui se comporte comme un noble »)
  • Honnête : vertueux
  • Probité : droiture de cœur et d'esprit
  • Superbe : fier, orgueilleux (c'est alors un défaut)
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Vices, défauts

  • Fat : sot, niais ; prétentieux
  • Fureur : folie ; passion excessive
  • Infâme : sans honneur, ignoble (vient de fama, la réputation, sens qui est resté dans fameux)
  • Parjure : menteur
  • Perfide : traitre
  • Profane : peut signifier irrespectueux envers la morale (religieuse)
  • Vain : 1. inutile ; 2. orgueilleux
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Divers

  • Ciel, cieux : les dieux
  • Commerce : relation (quelle qu'elle soit)
  • Conjurer : peut signifier supplier
  • Dessein : but, projet
  • Dispute : peut signifier débat
  • Entendre : peut signifier comprendre
  • Laisser : peut signifier oublier, manquer, notamment quand le verbe est nié (il ne laissait jamais de…)
  • Obliger qq un : peut signifier lui rendre service et avoir droit à sa reconnaissance (je vous suis obligé : je vous suis reconnaissant)
  • Ouïr : entendre (participe présent : oyant)
  • Se défier : peut signifier se méfier
  • Soin : attention, préoccupation
  • Souffrir : veut aussi dire supporter ou permettre (Souffrez que je vous aide)
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Adverbes

  • Devant : peut signifier avant, auparavant
  • Or, ores : peut signifier maintenant (sens qui est resté dans d'ores et déjà) ; or…or : tantôt…tantôt
  • Lors : alors, à ce moment-là
  • Partant : donc, par conséquent
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S'exercer

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1
Appropriez-vous le lexique du XVIIe siècle.

1. Faites votre propre fiche de lexique.
a. Recopiez les mots de qui vous semblent les plus difficiles et complétez-les par un ou deux exemples de phrases où ils sont employés. Vous trouverez facilement des exemples littéraires du XVIIe siècle en cherchant ces mots dans le dictionnaire .

b. Complétez votre fiche au fur et à mesure des textes du XVIIe que vous lirez cette année.
c. Choisissez deux mots qui ne sont pas dans et qui vous semblent importants, et partagez-les avec vos camarades.

2. Pour retenir des mots, quoi de mieux que de les employer ? Amusez--vous à parler ou à écrire en utilisant ce lexique !
– Souffrez, cher voisin, que je vous cède un stylo.
– Vous m'obligez, Monsieur, vous m'obligez.
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2
AJusqu'au XVIIe siècle, l'orthographe était très libre. Dans les versions des textes que vous lisez, elle est (la plupart du temps) modernisée, conforme aux règles d'orthographe actuelles. Pourquoi n'est-ce pas le cas dans pour les mots en gras ci-dessous ?

1.
Tu m'as fait des leçons contre la violence
Tu désarmes ce bras avecque ta clémence
Jean de Rotrou
Bélisaire, I, 2, 1643.

2.
Donques votre lumière a donné de l'ombrage
Donc vous êtes couvert d'un éternel nuage
Jean de Mairet
La Sophonisbe, V, 9, 1634.

3.
Joas, laissé pour mort, frappa soudain ma vue :
Je me figure encor sa nourrice éperdue
Jean Racine
Athalie, I, 2, 1691.
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3
Reformulez les passages suivants de manière claire, en français moderne.

1.
Pour se libérer d'un amour impossible, l'héroïne arrange un mariage entre l'homme qu'elle aime et sa sœur.

Inutile secours pour ma faible raison !
Je croyais de leurs feux tirer ma guérison,
Et de chagrins jaloux je me trouve saisie !
Quel remède à l'amour ! Ciel ! que la jalousie…
Catherine Bernard
Laodamie, I, 1, 1688.

2.
Deux hommes parlent de leurs femmes.

Vous souffrez que la vôtre aille leste et pimpante,
Je le veux bien : qu'elle ait, et laquais, et suivante,
J'y consens : qu'elle coure, aime l'oisiveté,
Et soit des damoiseaux fleurée en liberté ;
J'en suis fort satisfait ; mais j'entends que la mienne,
Vive à ma fantaisie, et non pas à la sienne.
Molière
L'École des maris, I, 2, 1661.
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4

Mme de Clèves et M. de Nemours s'aiment et M. de Clèves est mort en découvrant cet amour. Après sa mort, Mme de Clèves parle à M. de Nemours.

Je sais bien qu'il n'y a rien de plus difficile que ce que j'entreprends, répliqua Mme de Clèves ; je me défie de mes forces au milieu de mes raisons. […] Mais, quoique je me défie de moi-même, je crois que je ne vaincrai jamais mes scrupules et je n'espère pas aussi de surmonter l'inclination que j'ai pour vous. Elle me rendra malheureuse et je me priverai de votre vue, quelque violence qu'il m'en coûte. Je vous conjure, par tout le pouvoir que j'ai sur vous, de ne chercher aucune occasion de me voir. Je suis dans un état qui me fait des crimes de tout ce qui pourrait être permis dans un autre temps, et la seule bienséance interdit tout commerce entre nous.
Madame de La Fayette
La Princesse de Clèves, 1678.

a. Mme de Clèves aime-t-elle M. de Nemours ? Justifiez en citant le texte.

b. Accepte-t-elle d'avoir une relation avec lui ? Expliquez.
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Vers le bac

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5

Phèdre est victime d'une malédiction : elle aime son beau-fils Hippolyte. Pour tenter de la sauver, Œnone, sa nourrice, annonce au mari de Phèdre et père d'Hippolyte, que c'est Hippolyte qui aime Phèdre. Thésée fait alors tuer son fils. Œnone, horrifiée, se suicide. À la fin de la pièce, Phèdre va voir son mari pour lui avouer la vérité.

PHÈDRE. – […] Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste :
La détestable Œnone a conduit tout le reste.
Elle a craint qu'Hippolyte, instruit de ma fureur,
Ne découvrît un feu qui lui faisait horreur :
La perfide, abusant de ma faiblesse extrême
S'est hâtée à vos yeux, de l'accuser lui-même.
Elle s'en est punie, et, fuyant mon courroux
A cherché dans les flots un supplice trop doux.
Le fer aurait déjà tranché ma destinée ;
Mais je laissais gémir la vertu soupçonnée :
J'ai voulu, devant vous, exposant mes remords,
Par un chemin plus lent descendre chez les morts.
J'ai pris, j'ai fait couler dans mes brûlantes veines
Un poison que Médée apporta dans Athènes.
Déjà jusqu'à mon cœur le venin parvenu
Dans ce cœur expirant jette un froid inconnu ;
Déjà je ne vois plus qu'à travers un nuage
Et le ciel et l'époux que ma présence outrage ;
Et la mort, à mes yeux dérobant la clarté
Rend au jour qu'ils souillaient toute sa pureté.

PANOPE. – Elle expire, seigneur !
Jean Racine
Phèdre, 1677.

a. Proposez un synonyme ou une reformulation pour les mots et passages soulignés.

b. Montrez, dans un paragraphe, que cet extrait est particulièrement représentatif de la tonalité tragique ().
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