L'auteur, Albert Robida, imagine la vie au XXe siècle.
Tout en haut, dans ce pays des nuages, se balançait un
gigantesque aérostat captif, composé de globes gonflés
de gaz, attachés à une sorte de grand champignon, selon
un système nouveau qui donnait à tout l'ensemble une
stabilité presque complète, en neutralisant, par des tuyaux
et des tubes à vannes, les courants de l'atmosphère.
Ce gigantesque assemblage de globes captifs
supportait, au lieu de nacelle, un grand édifice de forme
allongée, construit légèrement mais solidement, sur
quatre étages terminés par une terrasse, avec rotonde
au centre et pavillons plus élevés aux deux extrémités.
L'édifice contenait une salle de jeux, un café-restaurant,
une salle de concerts et quelques appartements.
Chaque soir, une illumination électrique faisait de
Nuage-Palace une sorte d'astre dont le rayonnement
fantastique s'apercevait à dix lieues à la ronde, et attirait
magnétiquement, pour ainsi dire, tout ce que Paris
renfermait de viveurs, d'oisifs, d'étrangers en quête de
distractions.