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La poésie : chanter l'amour
L'art au service de l'amour : musique, poésie, danse
Trouvant son origine mythique dans la lyre d'Orphée, la musicalité de la poésie s'exprime par le rythme et les rimes. Si certains des poèmes étudiés sont destinés à être chantés (
), tous recherchent l'expressivité du langage. Jouant sur les sonorités, les poètes exploitent les pouvoirs poétiques de la langue, comme Pierre de
Marbeuf dans son sonnet baroque (
Les formes poétiques fixes, comme le rondeau, la ballade ou le sonnet, permettent au poète d'exprimer sa virtuosité : il peut ainsi jouer sur les variations de sens du refrain, comme Marot dans son rondeau (
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Les thématiques privilégiées de la poésie amoureuse
L'éloge de l'être aimé
Parler d'amour, c'est d'abord faire l'éloge de l'être aimé, à travers par exemple le blason, genre littéraire qui célèbre une partie du corps de l'aimé(e). Celle-ci peut parfois être surprenante : Maurice Scève fait ainsi l'éloge du sourcil (
) rappellent la dimension érotique des plaisirs de l'amour. Cette dimension est parfois source de provocation : ainsi, chez le poète libertin Théophile de Viau, la dévotion envers la femme aimée remplace la dévotion envers Dieu (
Si l'amour est passion, il est aussi souffrance : le mot « passion » vient du latin patio, qui signifie « souffrir, subir ». La fin'amor instaure un art d'aimer dans lequel l'amant doit subir des épreuves pour mériter l'amour d'une dame (
) mêle amour et mort, en pleurant la « jeune Tarentine », noyée avant d'être mariée. Le Bernin, quant à lui, exacerbe dans son œuvre L'Extase de Sainte Thérèse, les deux sens du mot « passion », tout à la fois souffrance et ravissement (
). Il s'agit par la parole poétique de séduire le destinataire, de lui dire son amour ou sa souffrance, de lui demander pitié, comme Thibaut de Champagne dans sa chanson (
Toutefois, la souffrance amoureuse est souvent l'objet d'une stratégie argumentative : en insistant sur ses tourments, l'amant cherche à attendrir l'objet de son désir, comme Ronsard (