Texte 1 - Un ministre de Napoléon III porte un toast à l'empereur
Que les causeries familières […] s'arrêtent un moment pour que la pensée se reporte sur le chef de la grande famille. C'est que le Prince représente le Pays et qu'en prononçant son nom, nous évoquons au milieu de nous l'image de la Patrie elle‑même. Dans quel temps, en effet, s'est‑il vu un accord plus complet entre le peuple et le souverain ? La Restauration n'entendait gouverner qu'au profit d'une minorité qui, en plein XIXe siècle, rêvait encore du Moyen Âge et de l'Ancien Régime. […] Le gouvernement impérial est allé au peuple entier. L'Empereur s'est imposé comme une tâche personnelle le soin de travailler sans relâche à améliorer la condition matérielle et morale du plus grand nombre […] Les ouvriers, les paysans, sont les pauvres, les faibles, les déshérités. C'est pour cela que l'Empereur montre une telle sollicitude à l'égard de ceux qui n'ont ni le capital, ni l'expérience, et dont l'esprit est encore enveloppé des ténèbres de l'ignorance. Ceux qui ont l'aisance ou la fortune n'ont besoin que d'ordre et de justice. L'Empereur leur assure ces deux biens et, pour eux, développe l'industrie, le commerce, l'agriculture et la science, comme il développe pour ceux qui sont en bas de l'échelle sociale les écoles, les institutions de bienfaisance et de crédit […]. Voilà comment le progrès général s'accomplit au sein de la société française. Aussi dirons‑nous, Messieurs, […] « Longue vie au Protecteur des classes laborieuses ! »