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Nancy Huston tire des effets littéraires variés de son choix de confier la narration à quatre membres d'une même lignée, lorsqu'ils sont enfants.
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Donner à voir et à entendre l'enfance
Quatre peintures de l'enfance
En focalisant chacun de ses chapitres sur un enfant appartenant à une époque différente, Nancy Huston propose tout d'abord une réflexion sur l'évolution de l'enfance dans le temps, sa place au sein de la famille devenant grandissante et ses centres d'intérêts se métamorphosant en même temps que les progrès techniques. Chaque enfant développe un point de vue singulier sur le monde qui l'entoure.
Le regard et la langue de l'enfant
Les choix d'une focalisation interne et d'une narration à la première personne révèlent des enjeux psychologiques et stylistiques. Lignes de faille explore la conscience de l'enfant avec les sujets de préoccupation que l'écrivaine lui devine : la découverte et l'appropriation de son corps (
). Tout ceci est exprimé dans une actualisation romanesque du monologue intérieur sous la forme du soliloque de l'enfant avec, notamment, ses fautes de langue attendrissantes.
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Rendre le lecteur actif
Le (sou)rire du lecteur
Le personnage de l'enfant permet de porter un regard distant sur le monde. Nancy Huston crée un décalage entre la réalité, parfois grave, et la manière dont Sol, Randall, Sadie et Kristina la perçoivent. Le comique naît parfois de ce que l'enfant se méprend ou ne comprend pas (
) participe d'un discours à lire au second degré. D'autre part, l'ignorance historique et politique des narrateurs implique pour le lecteur de combler les trous laissés par Nancy Huston (
). À la manière d'un récit policier, la découverte finale du secret de Kristina invite à relire Lignes de faille à la recherche des indices laissés ici et là dans la limite de compréhension des enfants (
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Transmettre des idées
Un regard faussement naïf sur le monde
Par leur aptitude à se débarrasser des préjugés ou des habitudes des adultes, les narrateurs de Lignes de faille accèdent à une forme de vérité inaccessible aux autres. Ils témoignent d'une capacité à s'étonner et à s'interroger sur des choses perçues comme ordinaires, à l'instar de Kristina qui, dans un contexte martial où les adultes s'enferment dans une vision binaire du monde, saisit l'absurdité de la guerre (
), le regard, parfois provocateur, de l'enfant permet de déconstruire les normes et les clichés.
Une négation de l'enfance pour dire la violence
Le personnage de Sol occupe une place particulière au sein du roman. En rompant avec l'image traditionnelle de l'enfant comme un être pur et innocent, Nancy Huston montre l'accès désormais banalisé à des images violentes, ce qui le projette de manière précoce dans le monde adulte. Variable selon les époques et les lieux, la définition de l'enfance devient particulièrement poreuse au troisième millénaire.
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