Alexis Tsipras a défendu, jeudi 3 mai, à Lesbos, l'accord migratoire controversé conclu entre l'UE et la Turquie, tout en essayant d'apaiser la colère sur cette île où sont bloqués près de 9 000 réfugiés et migrants. L'île grecque de 86 000 habitants est en première ligne de l'afflux qui a vu transiter des centaines de milliers de réfugiés et migrants en quête d'Europe. De nombreux résidents ont manifesté lors du discours du premier ministre grec, la plupart d'entre eux venant du village de Moria, où est situé le camp le plus surpeuplé de l'île, demandant des mesures pour réduire la pression migratoire. [...] « Il y a trois ans, nous avions 4 000, 5 000 personnes qui arrivaient chaque jour », a‑t‑il souligné, tout en admettant que la situation actuelle était « très difficile pour les migrants et les résidents ». [...] Plus de 16 000 migrants et réfugiés sont confinés dans des camps sur les îles grecques de Lesbos, Chios, Samos, Leros et Kos, dans l'attente du traitement de leur demande d'asile, ce qui alimente des tensions récurrentes notamment à l'approche de la saison touristique.