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Vos questions sur la méthode "Au CP avec Méli - Je lis, j'écris et je comprends"

Les enseignantes autrices répondent à vos questions sur la méthode et les choix faits en collaboration avec 150 collègues coauteurs.

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Comment avez-vous pensé la progression de l'étude des correspondances graphèmes-phonèmes ? 📙

Julie, Lyon, il y a 6 mois
Pour imaginer la progression de notre méthode, nous nous sommes appuyées sur l’état de la recherche (le guide orange 📙 notamment) et sur les constats remontés par nos collègues enseignants et ceux observés par nous-mêmes en classe. Nous avons pensé la progression de graphèmes selon leur fréquence d’utilisation afin de proposer rapidement des textes déchiffrables à 100%. Nous n’avons pas souhaité introduire toutes les voyelles dès le début de l’année. En effet, afin que l’élève entre rapidement dans l’exercice de la combinatoire, nous avons fait le choix de commencer la progression par deux voyelles, suivies d’une consonne. Les consonnes longues sont les premières proposées : elles permettent à l’élève d’avoir le temps de réfléchir lors de la combinatoire (llllla, rrrrri, ssssso…), ce qui n’est pas possible avec les consonnes courtes (pa et non pppppa). Les graphèmes complexes (digraphes et trigraphes) sont introduits ponctuellement au fil de l’année. En effet, l’enchaînement de tous les graphèmes complexes, comme on peut parfois le voir dans d’autres méthodes, ne permet pas de laisser suffisamment de temps à l’élève pour leur assimilation. Nous avons privilégié une découverte progressive pour que l’élève puisse étudier en profondeur chaque graphème complexe avant l’introduction du prochain. Pour que l’élève puisse entrer rapidement dans la lecture, le rythme est rapide en début d’année avec 12 graphèmes étudiés pendant la première période. Ce rythme soutenu se maintient toute l’année avec l’étude de 2 graphèmes par semaine. Dans une démarche spiralaire et pour aider les élèves à mémoriser, puis automatiser les enseignements, des phases de révisions sont proposées deux fois par période.

La méthode mentionne une progression spiralaire. Comment est pensée cette progression ? 🍥

Katrine, Paris, il y a 8 mois
Nous constatons en classe que la répétition et le rebrassage permanent des notions étudiées permettent la construction de bases solides. Nous avons alors souhaité proposer une méthode construite de manière spiralaire. Au fil de l’année, l’ensemble des notions vues par l'élève est rebrassé après la découverte de chaque nouvelle notion (rebrasser, enrichir, rebrasser, enrichir…). Chaque graphème étudié est régulièrement revu pour permettre sa mémorisation sur le long terme. Par exemple, l’activité “Je dis le son des lettres”, présente dans le manuel jusqu’à la fin de l’année, permet un rebrassage spiralaire permanent de tous les graphèmes, notamment les graphèmes complexes (on, in, eu, ain, eau…) qui sont souvent propices à la confusion et à l'hésitation chez les élèves. Ce rebrassage permanent et spiralaire a pour objectif de construire des bases solides, sans lecture devinette à aucun moment de l’année. La logique spiralaire de la méthode s’applique aussi dans la fréquence d’utilisation des mots à mémoriser. Ces mots sont lus une première fois dans l’activité “Je lis les mots.” du manuel. Ils sont ensuite copiés lors de la séance de “copie/dictée de mots", puis relus à nouveau pendant l’activité “Je lis les phrases.” Ces mots sont ensuite écrits lors de la séance de “Copie de phrase”. Enfin, ils sont réutilisés lors de la production d’écrits en fin de période. Toujours dans un principe spiralaire, le texte final de la double-page d’étude de graphème ré-emploie des mots qui auront déjà été vus par l’élève lors des activités précédentes “Je lis les mots” et/ou dans “Je lis les phrases” du manuel. 70 % des mots intégrant le graphème du jour auront été lus par l’élève dans les activités qui précèdent ; 30 % des mots seront découverts par l’élève lors de la lecture. Ce travail spiralaire permet de construire des bases solides au service de la lecture de textes et de leur compréhension.

Quels sont les outils que vous proposez pour la différenciation dans la méthode ? 🧰

Pauline, La Rochelle, il y a 8 mois
Les classes sont très souvent hétérogènes et nécessitent la mise en place d’activités, d’exercices ou de séances différenciées. Cependant, nous avons constaté que les activités différenciées qui s’appuient sur des contenus différents rendent le travail collectif difficile.Nous avons également observé que le fait de se sentir cantonné à un niveau sans savoir comment en sortir peut être source de malaise pour les élèves. De ces divers constats, nous avons pensé une différenciation qui : - propose le même objectif pour tous ; - ne cloisonne pas l’élève à un niveau ; - permette à l’élève d’aller et venir d’un niveau à l’autre selon son rythme, ses capacités, ses fragilités passagères ou non ; - permette un travail collectif sur une base commune pour toute la classe. Les syllabes, pseudo-mots, mots et phrases à lire par l’élève dans le manuel sont présentés sur une ligne progressive de couleur qui passe du vert au jaune, puis du jaune au orange. L’élève commence sa lecture au curseur gris et lit le plus de syllabes, mots ou phrases possibles afin de tendre progressivement vers le point gris situé en fin de ligne. La progression est symbolisée par le changement de couleur sur la ligne. Le départ de lecture est commun à toute la classe et permet un travail collectif en classe entière. Tous les élèves apprennent alors à lire avec les mêmes supports de lecture. Les échanges et la mise en commun sont ainsi facilités. Ces lignes progressives permettent aussi de ne pas cloisonner l’élève dans un niveau, en lui offrant la possibilité d’évoluer d’un niveau à un autre, selon son rythme, selon ses capacités. Par exemple, si un élève a du mal à lire le nouveau graphème travaillé, il lira les syllabes du vert. Lors de l’étude du graphème suivant, s’il se sent plus à l’aise, il pourra lire jusqu’au jaune… ou même jusqu’au orange. Ces lignes offrent à l’élève un horizon d’attente bien défini : il sait clairement ce qu’on attend de lui, jusqu’où on souhaite qu’il aille. Ce principe permet enfin à l’élève de s’autoévaluer lors d’une deuxième lecture de la même activité. En se rappelant jusqu’où il est allé la première fois, puis en regardant jusqu’où il est allé la deuxième fois, il peut constater ses progrès entre deux lectures. L’élève comprend également que relire plusieurs fois l’aide à fluidifier sa lecture.

Est-ce que la méthode propose plusieurs versions des textes pour les élèves qui seraient en difficulté ? 📚

Angélique, Arras, il y a 8 mois
Nous avons souhaité que les différenciations proposées pour les textes répondent le plus possible aux besoins des différents élèves, qu’ils soient en situation de handicap, fragiles ou avancés. Chaque texte de l’histoire filée est ainsi proposé en version audio à débit classique ou ralenti, et en versions écrites différenciées : - textes avec syllabes segmentées et colorées ; - textes pour la lecture à haute voix avec un codage de la ponctuation pour faciliter la lecture avec intonation ; - textes pour la lecture fluence avec le nombre de mots à droite de chaque ligne ; - textes pour les élèves malvoyants avec une police grossie. L’objectif est le même pour tous les élèves, les chemins pour y accéder peuvent cependant être différents.

Dans la version numérique, on peut cliquer sur des mots pour faire apparaitre une photo. Quel est l'objectif de cette fonction ? 🖼️

Jérôme, Montpellier, il y a 8 mois
Beaucoup d’élèves ne comprennent pas les mots qu’ils lisent. En tant qu’enseignantes, nous leur expliquons ce que signifient les mots, mais nous ne pouvons pas être sûres que l’image qui se forme dans leur tête est bien celle que nous avons souhaité leur transmettre. Il est assez fréquent que nous nous servions d’Internet pour chercher l’image d’un mot pour la présenter aux élèves, mais cela prend un certain temps et peut perturber le rythme de la séance. Pour faciliter la compréhension des élèves, nous avons alors imaginé un outil numérique intégré au manuel numérique vidéoprojetable. Dans les différents exercices de lecture du manuel, l’enseignant peut cliquer sur plus d’une centaine de mots pour afficher leur photographie. L’enseignant peut ainsi montrer l’image d’un mot que des élèves ne connaissent ou ne comprennent pas. L’élève peut alors valider l’image mentale qu’il s’est fait d’un mot et ainsi contrôler sa compréhension. Cette fonctionnalité permet également à l'élève d’enrichir son lexique avec des mots dont l’image mentale est très claire. Elle est également une aide précieuse pour les enfants allophones.
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