Maîtresses de maison avant tout, mais aussi financières généreuses, mesdames Geoffrin, Du Deffand, De Lespinasse ou Necker restaurent, badinent et… écoutent un nombre varié d'hommes de lettres, de gens de cour et d'étrangers qui discourent, persiflent1 ou lisent à haute voix leurs œuvres. Malgré une influence culturelle indéniable, ces femmes de haute intelligence s'efforcent de ne jamais rendre publics leurs pensées ou leurs écrits, obéissant à un code de conduite qui les soumet, comme auteures, à la modestie, voire à l'anonymat. Celles au contraire qui se font publier tout en voulant conserver une vie mondaine sont en butte au discrédit2 et à la satire, qu'elles soient poétesses comme Mme du Boccage ou physiciennes comme Émilie du Châtelet.
1. Se moquent.
2. Sont exposées à la perte de leur considération, de leur influence.