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Texte 1
Il n'y a pas vraiment de différence avec les formes d'engagement au masculin, mis à part l'accès à la tribune qui fut résolument fermé aux femmes. Beaucoup d'entre elles qui avaient pris de grands risques au moment des crises et journées révolutionnaires, surtout sous la Constituante, avaient imaginé que leur engagement serait consacré par des droits politiques. [...] Elles furent bien déçues dans cet espoir, ainsi que l'a résumé Olympe dans sa Déclaration des Droits de la Femme (1791), rappelant avec amertume qu'« on ne dédaigna pas de les admettre parmi tous les citoyens lorsque les murailles de la Bastille s'écroulèrent. »
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Question 1
Les femmes ont-elles été des révolutionnaires comme les autres ?
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1
1789 · Cahiers de doléances et pétitions
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Avant la réunion des États généraux, le roi appelle son peuple à faire part
de ses revendications dans les cahiers de doléances.
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Texte 2
[Nous] croyons qu'il est de toute équité de permettre aux femmes veuves ou filles possédant des terres ou autres propriétés, de porter leurs doléances au pied du trône ; qu'il est également juste de recueillir leurs suffrages, puisqu'elles sont obligées, comme les hommes, de payer les impositions royales et de remplir les engagements du commerce.
L'on alléguera peut-être que tout ce qu'il est possible de leur accorder, c'est de leur permettre de se faire représenter, par procuration, aux États généraux. On pourrait répondre qu'étant démontré, avec raison, qu'un noble ne peut représenter un roturier, ni celui-ci un noble ; de même [...] les femmes ne pourraient donc être représentées que par des femmes.
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2
1789 · La marche des femmes à Versailles
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Texte 3
[Le 5 octobre 1789] environ 6 000 à 7 000 manifestantes marchent sur Versailles où, arrivées en fin d'après-midi, elles pénètrent dans l'Assemblée nationale et s'asseyent sur les bancs à côté des députés. Elles leur présentent une pétition demandant du pain pendant que six représentantes sont envoyées auprès du roi. [Il] accepte alors les décrets d'août1 et le lendemain, escorté par les gardes nationales et les femmes, vient s'installer à Paris, au milieu du peuple.
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Question 7
Vidéo Apprenez-en plus sur le rôle des femmes dans la Révolution, puis testez vos connaissances à l'aide du quiz.
1. La participation des femmes à la Révolution française n'a été réévaluée que récemment.
2. Les grands tableaux de la Révolution représentent les femmes comme des spectatrices des évènements.
3. Les images quotidiennes qui représentent des évènements révolutionnaires oublient les femmes.
4. Dans la société d'Ancien Régime, les femmes n'ont pas leur place dans les émeutes : elles doivent rester à la maison.
5. Qu'est-ce qu'un boutefeu ?
6. Qui sont les « tricoteuses » ?
7. En 1795, les femmes n'ont plus le droit…
8. Les femmes révolutionnaires ont été dénigrées, stigmatisées.
9. La Révolution n'a pas apporté de droits civils aux femmes.
10. Quel droit, largement demandé par les femmes, est obtenu en 1792 ?
11. La Révolution se fait progressivement « contre les femmes ».
12. Comment expliquer cette exclusion des femmes ?
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3
Les cercles politiques : des femmes influentes
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Texte 4
[La] postérité en a retiré qu'elles étaient demeurées indifférentes
au débat et que si elles ont été représentées, ce fut par une poignée d'exaltées, ce qui est fondamentalement inexact. Il est vrai que les femmes avaient assez peu de « visibilité » dans la sphère publique, ce que Mme de Gouges, et d'autres comme elle, ont déploré en leur temps, mais il n'en demeure pas moins qu'elles conservèrent, de 1789 à 1793, une influence très forte dans la proximité des preneurs de décision et des meneurs d'opinion, notamment dans les cercles formés autour de femmes de la noblesse et de la bourgeoisie, souvent amies ou parentes de députés ou de ministres.
Olivier Blanc
« Cercles politiques et “salons” du début de la Révolution (1789‑1793) », Annales historiques de la Révolution française, n° 344, 2006.
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Question 8
Quel préjugé Olivier Blanc dénonce-t-il ?
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4
Olympe de Gouges et les affiches révolutionnaires
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Olympe de Gouges se distingue des autres femmes révolutionnaires par son statut d'autrice : elle fait entendre sa voix en publiant et en diffusant des articles, pétitions et protestations, notamment par le biais d'affiches. Outre la cause des femmes, elle mène de nombreux combats politiques et sociaux (voir
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Affiches d'Olympe de Gouges
Le zoom est accessible dans la version Premium.
Affiches d'Olympe de Gouges datant du XVIIIe siècle, montage réalisé par l'agence Graphéine, 2020.
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5
1793 · Les clubs politiques et les citoyennes armées
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Exclues des grands clubs politiques révolutionnaires, les femmes créent leurs propres clubs féminins, comme, en 1793, celui des Citoyennes Républicaines Révolutionnaires. Elles revendiquent le droit de porter des armes pour défendre la nation au même titre que les hommes, alors qu'une coalition de monarchies européennes a déclaré la guerre à la France révolutionnaire.
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Texte 5
Voici le début du règlement du club.
I – Le but de la société [est] de s'armer pour concourir à la défense de la patrie ; sont néanmoins libres les citoyennes de s'armer ou de ne pas s'armer.
Règlement de la Société des Citoyennes Républicaines Révolutionnaires de Paris, 9 juillet 1793.
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et apprenez-en plus sur le Club des Citoyennes Républicaines Révolutionnaires.
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6
1795 · La répression des émeutières
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Texte 6
[Les] femmes redeviennent émeutières au cours des insurrections d'avril et de mai 1795, qui réclament du pain et la Constitution de l'an II. La réponse de la Convention ne se fait pas attendre : le 20 mai 1795 (1er prairial), elle interdit l'entrée des tribunes aux femmes et les fait chasser à coups de fouet de poste ; les décrets du 24 mai 1795 (4 prairial) leur interdisent de pénétrer dans les tribunes de la Convention, d'assister à toute assemblée politique, de s'attrouper à plus de cinq dans la rue.
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Question 9
Synthèse Par quels moyens les femmes font-elles entendre leur(s) voix pendant la Révolution française ? Quelles étaient leurs revendications ? Quelles ont été les conséquences de leurs actions ? Répondez sous forme de carte mentale.
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