Introduction

Les débats des Lumières

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Texte 1

La pensée des Lumières est une pensée de l'universel, qui, du moins dans la théorie, envisage toute l'espèce humaine sans distinctions, de quelque ordre qu'elles soient. Mais les philosophes ne sont pas de purs esprits : vivant dans leur époque, ils ne sont pas à l'abri des contradictions et paradoxes qui surgissent dès que l'on quitte le plan des principes pour regarder une société où, de fait, les différences et les inégalités existent.
Dominique Godineau
Les femmes dans la France moderne - XVIe-XVIIIe siècle, © Armand Colin, 2015.
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Question 1
En quoi la pensée des Lumières est-elle une « pensée de l'universel » ?
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Question 2
Quel paradoxe l'historienne Dominique Godineau souligne-t-elle ?
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Question 3
Qu'est-ce qu'un « salon » au XVIIIe siècle ?
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1
Les lumières et l'esclavage

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Texte 2

Cet achat de nègres1, pour les réduire en esclavage, est un négoce qui viole la religion, la morale, les lois naturelles et tous les droits de la nature humaine.
Louis de Jaucourt
article « Traite des nègres », Encyclopédie, 1766.

1. Ce mot n'a pas, à cette époque, de sens péjoratif.
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Texte 3

Le philosophe Emmanuel Kant classifie les races.

Un tel procédé idéologique permettait aux puissances européennes de réconcilier le principe de la domination coloniale avec les principes égalitaristes et universalistes qui fondent les Lumières. Il s'agissait bien sûr d'un faux universalisme puisque le colonialiste, ayant posé sa propre culture en norme universelle, en arrive forcément à considérer la culture du colonisé comme une expression inachevée ou inférieure de l'Humanité.
Daniel Ducharme et Paul Eid
« La notion de race dans les sciences et l'imaginaire raciste : la rupture est-elle consommée ? », Observatoire de la génétique, n° 24, 2005.
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Question 4
Texte 2 et texte 3 En quoi ces propos font-ils écho au texte 1 ?
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2
Les Lumières et l'égalité femmes-hommes

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Deux philosophes des Lumières, deux conceptions opposées

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Texte 4

La recherche des vérités abstraites et spéculatives, des principes, des axiomes dans les sciences, tout ce qui tend à généraliser les idées n'est point du ressort des femmes [...]. La femme observe, l'homme raisonne.
Jean-Jacques Rousseau
Émile ou de l'Éducation, 1762.
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Texte 5

[Les législateurs] n'ont-ils pas violé le principe de l'égalité des droits, en privant tranquillement la moitié du genre humain de celui de concourir à la formation des lois, en excluant les femmes du droit de cité1 ? [...] Les droits des hommes résultent uniquement de ce qu'ils sont des êtres sensibles, susceptibles d'acquérir des idées morales, et de raisonner sur ces idées ; ainsi les femmes, ayant ces mêmes qualités, ont nécessairement des droits égaux.
Nicolas de Condorcet
Journal de la Société de 1789, 3 juillet 1790.

1. Des droits civiques, comme le droit de vote ou celui d'être élu(e).
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Question 5
Texte 4 et texte 5 Quelle vision de l'humanité se dégage de chacun de ces deux textes ?
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Pourquoi la Convention refuse le droit de vote aux femmes

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Texte 6

Les fonctions privées auxquelles sont destinées les femmes par la nature même, tiennent à l'ordre général de ce qu'il y a entre l'homme et la femme. Chaque sexe est appelé à un genre d'occupation qui lui est propre. [...]

Voulez-vous que dans la République française, on voie [les femmes] venir au barreau, à la tribune, aux assemblées politiques [...] abandonnant et la retenue, source de toutes les vertus de ce sexe, et le soin de leur famille ?
Rapport du représentant Amar à la Convention
30 octobre 1793.
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Question 6
Les propos du représentant Amar font-ils écho au texte 4 ou au texte 5  ? Justifiez par des citations précises.
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